Accusé dans une affaire de falsification de billets, le dénommé F.H., après avoir reconnu partiellement les faits, a été condamné par le tribunal criminel, en cette fin de semaine, à la peine de sept années de réclusion criminelle. C'est au courant de la fin de l'année passée que le mis en cause a été arrêté au niveau de la ville nouvelle avec 148.500 DA de faux billets. Ces derniers comportaient des coupures de 1.000 et 500 DA. Une perquisition est alors opérée au niveau du domicile de ce dernier et là le pot aux roses est découvert, d'autres faux billets sont à nouveau saisis, 9.850 DA ainsi que du papier blanc, destiné à la fabrication de faux billets de banque. Interrogé, F.H., pris en flagrant délit, n'aura d'autres alternatives que de reconnaître les faits. Toutefois, voulant se décharger de la totalité des faits, il expliquera aux enquêteurs que c'était un certain C.A. qui lui a donné cet argent dans le but de le faire écouler au marché de la monnaie. «En effet, comme je suis vendeur en ville nouvelle, il a profité de mon activité, pour écouler les faux billets», dira le mis en cause. Présenté devant le magistrat instructeur, le mis en cause a été écroué pour les faits cités plus haut. Appelé à la barre, ce dernier maintiendra ses déclarations et affirmera au magistrat de l'audience qu'il a bien accepté d'écouler les faux billets mais ne les a pas fabriqués, c'est C.A. qui me les a ramenés. Il citera aussi les noms de plusieurs personnes, et ce, dans le seul but de se décharger de l'accusation qui pesait sur lui. Mais voilà que le président de l'audience l'accule, lorsqu'il lui demande s'il savait que l'argent qui lui a été remis était faux. «Oui, Votre Honneur, c'était flagrant. Les billets étaient faux et je m'en suis rendu compte au premier coup d'œil» expliquera le prévenu. «Vous saviez donc que vous commettiez un crime en acceptant ces billets?» Mais le mis en cause tentera de se défendre en disant: «Je ne les ai pas écoulés, je les avais juste sur moi.» «Non, rectifiera le magistrat de l'audience, vous n'aviez pas eu le temps de les écouler, car vous avez été arrêté. Sinon qui sait?» Lors de son réquisitoire, le représentant du ministère public a requis à l'encontre du prévenu la peine de quinze années de réclusion. Bien entendu, la défense n'aura d'autres alternatives que de plaider les circonstances atténuantes. Aux termes des délibérations, la peine de sept ans de réclusion a été arrêtée contre F.H.