Accusé dans une affaire d'homicide volontaire, le dénommé B.M. a été condamné, hier, par le tribunal criminel de la cour d'Oran à la peine de vingt ans de réclusion criminelle. Alors que les deux autres prévenus, dans cette même affaire, à savoir le père B.A. et le frère, devant répondre du chef d'accusation de coups et blessures volontaires, ont été condamnés, le premier à une année de prison avec sursis et le second à trois ans de prison ferme. Le 17 décembre 2008 au niveau de la rue Cavaignac, une énième querelle entre la famille des accusés et celle des victimes s'est soldée par un décès et deux blessés dont un dans un état très grave. Cela faisait déjà un moment que des altercations les opposaient. Mais ce jour-là précisément, au lieu de simples mots et insultes, ce sont les armes blanches qui ont pris le dessus. Toutefois, l'intervention des autres voisins a calmé les esprits. Mais voilà que la mèche qu'on croyait éteinte à jamais, se ravivera suite aux insultes proférées de part et d'autre. Prenant peur, la victime ira alerter les policiers. A son retour, il trouvera sa famille agressée par les voisins. Ces derniers et selon les témoignages de la femme et du fils de la victime, les ont agressés à l'aide d'armes blanches et de barres de fer. Voulant porter secours à sa famille, la victime B.M.B. recevra neuf coups de couteau. Evacuée au service des urgences, elle décèdera deux jours plus tard. Par ailleurs, son épouse F.Z. recevra un coup de couteau au niveau du pancréas qui l'enverra à l'hôpital pour un mois et son fils, alors qu'il essayait de porter secours à sa mère, il recevra, lui aussi, une multitude de coups. Arrêtés, les deux fils B.M. et B.M. ainsi que leur père B.A. donneront une autre version des faits, avançant la légitime défense. Appelés hier à la barre, les mis en cause maintiendront leurs déclarations. Le principal accusé, l'un des fils, reconnaitra toutefois les faits et insistera sur la légitime défense. Cités, l'épouse et le fils du défunt, donneront une toute autre version des faits et diront: «Nous avons été pris à partie et ils se sont déchaînés sur nous à l'aide de couteaux et de barres de fer.» Le fils de la victime affirmera avoir été blessé en portant secours à sa mère et dira: «J'ai fait rempart avec mon propre corps, Votre Honneur», jurera-t-il à l'audience. Lors de son réquisitoire, le représentant du ministère public a requis la peine de vingt ans de réclusion contre le principal accusé et deux ans de prison ferme contre le père et le deuxième fils. La défense plaidera les circonstances atténuantes pour le principal accusé et demandera l'acquittement des deux autres. Aux termes des délibérations, le principal accusé a été condamné à 20 ans.