La justice est sans merci envers les dealers et de plus en plus de jeunes, spécialisés dans la vente de petites quantités de kif ou de psychotropes sont arrêtés. Une fois jugés, ils sont condamnés à des peines allant de 5 à 10 ans de prison ferme. Ces mis en cause qui, dans leur majorité, sont pris en flagrant délit de détention de cette marchandise prohibée, n'ont d'autres alternatives que de plaider, la consommation. Un grief dont la sanction est moins lourde. Toutefois, cette tactique est devenue trop flagrante pour que la justice la prenne en considération. Dans d'autres cas, lorsque les prévenus sont à plusieurs, ils se rejettent l'accusation en se chargeant mutuellement. En cette fin de semaine, deux affaires de détention et commercialisation de stupéfiants ont été traités par la cour d'appel d'Oran. La première concerne les deux mis en cause B. et M. Le premier prévenu a été arrêté au courant de cet été, par les éléments sécuritaires d'Oran, alors qu'il se trouvait à bord d'une voiture. Sa fouille permettra aux policiers de mettre la main sur une petite quantité de kif ainsi que des psychotropes et une somme d'argent, estimée à 50 millions de centimes. Interrogé, le dénommé B., ne pourra nier les faits et expliquera aux éléments sécuritaires que la marchandise prohibée appartenait au dénommé M. Interpellé, ce dernier niera les faits, mais voilà que la perquisition de son domicile démentira ses déclarations, lorsqu'elle en trouvera des petites quantités. Jugés en première instance, les deux prévenus ont été condamnés à la peine de huit ans de prison ferme. Appelés devant la cour d'appel, les mis en cause se chargeront mutuellement pour tenter, chacun de son côté, de se disculper. Lors de son réquisitoire, le représentant du ministère public demandera le maintien de la première peine et la défense de chacun des mis en cause plaidera la non culpabilité de son mandant. La deuxième affaire traitée par cette même juridiction, a vu comparaitre également deux autres prévenus B.B. et B.S., devant répondre du même grief, cité plus haut. Les faits de cette affaire remontent au mois d'août de cette année lorsque B.B. est arrêté par les éléments sécuritaires, suite à des informations qui leur étaient parvenues. Fouillé, il a été trouvé, en sa possession, une quantité de 23 g de kif et 14 psychotropes. Interrogé, il dira que c'était le dénommé B.S. qui lui avait remis un sachet qu'il devait lui garder et jurera ignorer son contenu. B.S. niera les accusations portées à son encontre par B.B. Appelés devant la cour d'appel, les prévenus maintiendront leurs déclarations. Le procureur tiendra à faire le point, lors de son réquisitoire, sur ce fléau qui tend à prendre des proportions alarmantes et requerra le maintien de la première peine. L'affaire a été mise en délibéré.