Après pourvoi interjeté auprès de la cour suprême, dans une affaire d'homicide volontaire, le mis en cause, A.T.K. avait été condamné par le tribunal criminel de la cour d'Oran à la peine de 20 ans de réclusion criminelle. Ce dernier a comparu, hier, devant cette même structure et après délibérations, il a été condamné à 12 ans de réclusion, après requalification des faits en coups et blessures volontaires, ayant entrainé la mort. Les faits de cette affaire ont eu pour théâtre le douar «Cheklaoua». En effet, après avoir passé un moment autour de quelques bouteilles de vin, une dispute a éclaté entre le mis en cause et la victime L.A. Ce dernier recevra plusieurs coups de couteau qui lui seront fatals. Arrêté, le prévenu niera avoir tué de sang froid la victime. Appelé hier devant le tribunal criminel de la cour d'Oran, il jurera s'être défendu face à la victime qui lui avait porté, en premier, un coup à la tête avec un objet dur. «J'ignorais ce avec quoi, il m'avait frappé, Votre Honneur», dira le mis en cause. «Toutefois, me sentant en danger, je me suis défendu, sans pour autant avoir l'idée de le tuer. Votre Honneur, nous nous trouvions, tous les deux, dans un état d'ébriété avancée», ajoutera-t-il. Lors de son réquisitoire, le représentant du ministère public a requis la perpétuité contre le mis en cause et la défense plaidera la requalification des faits. «Votre Honneur, dira l'avocat à l'intention de la cour, mon client reconnaît avoir porté un coup de couteau à la victime, mais il était en légitime défense.» Aux termes des délibérations et après que la cour a accepté la requalification des faits, le mis en cause a été condamné à une peine de douze années de réclusion criminelle.