Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Marchés douteux, dilapidation de deniers publics et enrichissement illégal à la société STH Cinq cadres impliqués dans une surfacturation de… 2 millions d'euros
Le procureur de la République près le tribunal d'Arzew a placé sous mandat de dépôt cinq cadres de la société STH, relevant du groupe SONATRACH -le président directeur général, l'ex-directeur général adjoint, le directeur juridique, le directeur régional d'Oran et le directeur Développement, tous poursuivis dans une affaire de conclusion de marchés douteux, dilapidation de deniers publics et d'enrichissement illégal. On apprend également que trois autres personnes, poursuivies pour les mêmes griefs, ont bénéficié de la liberté provisoire dont le DRH, le directeur financier et celui de la sûreté interne. Les mis en cause dans cette affaire ont été présentés devant la justice, mercredi dernier. Les auditions, menées par le procureur et le juge d'instruction se sont poursuivies jusqu'aux premières heures de la matinée du jeudi, vu la lourdeur du dossier, lié à cette affaire. Selon les premières informations avancées par des sources sécuritaires, le montant de l'argent dilapidé dans ce marché serait estimé à près de 2 millions d'euros. Certaines sources avancent que «des factures de 2.000 euros ont été portées à 2 millions d'euros». Huit personnes sont donc impliquées dans cette affaire qui vient de secouer la société STH dont le siège se trouve à Es-Seddikia. Il est reproché aux cadres de cette société, actuellement dans le box des accusés, d'avoir participé à la conclusion d'un marché d'achat de nouveaux équipements dont les factures seraient largement surévaluées. Pour rappel, le protocole d'accord portant création de la Société d'exploitation des terminaux marins à hydrocarbures (STH) a été signé le 25 juillet 2004, entre Sonatrach et les directeurs des sociétés portuaires de Skikda, Arzew et Bejaia, avec un capital d'un milliard de dinars, 60% revenant à Sonatrach, 20% à l'Entreprise portuaire d'Arzew et 15% à celle de Skikda, les 5% restant revenant à l'Entreprise portuaire de Bejaia. La société en question est chargée de la gestion, l'exploitation, l'entretien et le renouvellement des ouvrages d'infrastructures et également l'installation des équipements nécessaires à l'expédition et à la réception de produits hydrocarbures. «La création de STH a pour but d'introduire un nouveau mode de gestion et d'exploitation des terminaux marins à hydrocarbures», avait indiqué le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, à l'occasion de la signature de la création de STH.