Les habitants du village Benmlouka Belkacem, distant de 05 km du chef-lieu de commune de Gdyel, se plaignent d'un manque effrayant en matière d'infrastructures de santé et de prise en charge médicale des personnes. Ces habitants appellent les autorités locales à rouvrir l'unique salle dont dispose le village et mettre à leur disposition une pharmacie. A souligner que la salle de soins, avant sa fermeture, était réservée aux consultations de médecine générale et aux premiers soins. A ce sujet, un habitant du village dira: «La salle de soins a fermé ses portes, il y a 03 mois et du coup, notre population est privée du service minimal, en matière de prise en charge médicale. Avant sa fermeture, nous avions droit à des services de base, tels que les injections et les premiers soins. Ici, dans cette localité rurale isolée, nous souffrons d'une absence, presque totale, des équipements de santé. Les médecins et le personnel paramédical refusent de venir travailler, à cet endroit et nous souffrons ainsi d'une grande exclusion.» Le représentant du comité du village, révèlera: «Nous avons adressé plusieurs correspondances à la direction de la santé, dans lesquelles nous avons réclamé la réalisation d'une structure sanitaire au profit de notre population. Les habitants de ce village rural ouvrent droit à un service de prise en charge de santé de proximité. Il ne faut pas omettre que la fermeture de la salle de soins a privé notre population de toute prestation médicale.» Un autre habitant témoignera, quant à lui, sur ce qu'il appelle les cas urgents et dira: «Les malades sont orientés vers la polyclinique de Gdyel ou vers l'hôpital d'El Mohgoun. Il faut savoir que la plupart des structures de santé, situées dans les localités environnantes, ne sont dotées ni d'un service de permanence nocturne ni d'ambulance et encore moins de laboratoires d'analyses ou de services de radiologie. Dans les cas des urgences, nous sommes donc obligés d'avoir recours au transport clandestin, pour évacuer nos malades à la polyclinique de Gdyel. Et si, par malheur, nous avons une urgence médicale pendant la nuit, nous risquons de passer de très mauvais moments. Aucune structure dans le périmètre de notre localité n'ouvre ses portes la nuit. Pis encore, il n'existe même pas d'ambulances pour transporter les cas urgents vers les UMC du CHU d'Oran. Parfois, même le transport privé est indisponible pendant la nuit.» Ce même interlocuteur soulignera aussi: «Ce sont surtout les personnes âgées qui souffrent le plus d'une telle situation. En effet, ces vieilles personnes, quand elles sont dans un état critique, ont du mal à se faire transporter vers les urgences médicales, même les plus proches.» Les habitants de ce village, estimés à 05 mille âmes, appellent donc les autorités de la tutelle à mettre terme à leurs souffrances en réalisant un dispensaire ou un centre médical, dans ce village isolé et en réalisant aussi une pharmacie, vu que, selon eux, ils sont obligés de se déplacer jusqu'à Gdyel pour se procurer des médicaments. Pour ce qui est du sort réservé à la salle des soins, actuellement fermée, l'on croit savoir qu'il s'agit d'une mesure provisoire. La salle devrait être rouverte, une fois qu'elle bénéficiera d'un nouveau personnel médical et paramédical.