La petite Samer Chahinez âgée de 6 ans a été fauchée et tuée sur le coup, à la veille de l'Aïd El-Adha, par une Renault Mégane, alors qu'elle venait d'échapper à son père, pour tenter de traverser le boulevard de 1er Novembre à Sougueur, à 27km au sud-est de Tiaret. La fillette qui attendait sagement sur le trottoir à côté de son père, a on ne sait pour quelle raison, subitement échappé des mains de son père, pour rejoindre l'autre côté du boulevard, qui prolonge la RN23 menant de Tiaret à Aflou via Sougueur et Aïn Dheb. La pauvre fillette qui n'a même pas vu arriver le véhicule débouler le long du boulevard, juste au moment où elle giclait entre deux voitures en stationnement, s'est retrouvée devant le pare-chocs du véhicule. Le choc fut aussi imparable que mortel, car n'importe quel conducteur n'aurait pu réagir à temps pour éviter le drame. C'est dire si le père en larmes de la victime et le conducteur du véhicule ne purent que constater les dégâts. Touchée mortellement à la tête, la petite a été projetée pour atterrir violemment à terre, baignant dans une mare de sang. Le conducteur très connu à Sougueur et le père de la fillette tombèrent tous les deux en sanglots, face à une fatalité aussi cruelle. Les services de la sûreté de la daïra ayant fait le constat de l'accident mortel, ont décidé de placer l'automobiliste en garde à vue. Quelques heures après le drame, faisant appel à la sagesse traditionnelle, les membres des deux familles se sont réunies, pour tenter de trouver une sortie honorable à cette situation tragique. Le père de la victime ainsi que ses proches ont fait preuve d'une mansuétude sans égale, en accordant leur pardon à l'automobiliste devant le procureur de la République et les services de police. Cet acte de générosité qui s'inscrit dans cette journée de l'Aïd El-Adha, a été salué par l'ensemble de la population de Sougueur, «d'autant plus que ni l'automobiliste ni la fillette n'ont voulu cette fin tragique, mais Dieu seul décide du sort de ses créatures, même dans les jours de fêtes et de joie», nous dira un vieux sage de la ville.