Les praticiens de la santé reviennent à la charge. Trois jours de grève seront, de nouveau, observés à partir d'aujourd'hui. Cet appel au débrayage intervient suite au silence du ministère de tutelle concernant les revendications exprimées par le SNPSP. S'exprimant, hier, lors d'une conférence de presse tenue à Alger, le président du syndicat, le Dr Lyès Merabet, a déclaré que la tutelle «n'a pas tenu à ses engagements». Le ministère de la Santé, soulignera-t-il, «n'a même pas pris la peine de réagir après les trois premiers jours de grève de la semaine passée», un silence qualifié «d'irresponsable». Selon le docteur, les praticiens «radicaliseront leur mouvement de protestation» à partir de la 4ème semaine de cette grève cyclique de trois jours reconductibles. Bien qu'aucune décision n'ait été encore prise concernant la nature des actions à entreprendre, l'orateur évoquera toutefois le risque d'aller vers la «réduction du service minimum assuré au niveau des établissement de santé». Un recours extrême dont «seule la tutelle assumera les conséquences» a précisé M. Merabet. Actuellement, ajoutera l'orateur, «c'est le SNPSP qui tient à faire respecter le service minimum», expliquant que cela est du droit des médecins qui ont toujours accepté d'offrir des prestations qui ne relèvent pas du service minimum tel que défini par la loi, comme la vaccination des enfants. Le conférencier abordera aussi le statut particulier des praticiens et rappellera que les propositions émises par le syndicat n'ont pas été prises en considération. Pourtant, ledit statut concerne directement les praticiens, à savoir les médecins généralistes, chirurgiens-dentistes et pharmaciens. Par conséquent, «ils ont le droit de dire leur mot» clame le Dr Merabet qui reviendra sur la problématique de la classification et indiquera que le syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) exige une classification à la catégorie 15, au lieu de la 13, pour les chirurgiens-dentistes et les pharmaciens.