La grève de deux jours initiée par le Syndicat des praticiens de la santé publique (SNPSP) a été massivement suivie samedi sur tout le territoire national, a confié à El Watan son président, le Dr Bensebaïni, avec un taux estimé à 87% à 11 h du matin, 100% à Constantine, Annaba et Skikda notamment. Une grève de deux jours qui intervient environ quatre mois après celle déclenchée le 6 juin 2004 et qui a duré 22 jours à l'issue desquels le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière (MSPRH) avait promis de satisfaire à court terme quatre des onze revendications de ce syndicat, à savoir l'augmentation de 80% du salaire de base pour les généralistes exerçant dans la couronne des 13 wilayas enclavées du Sud, l'harmonisation de la prime de documentation, la segmentation dans le corps des praticiens généralistes et la prime d'encadrement. Un engagement ayant incité le SNPSP à geler la grève du mois de juin. Insatisfait de la prise en charge des doléances des praticiens de la santé publique par la tutelle, le SNPSP a donc décidé de revenir à la charge par le biais de ces deux journées de protestation inscrites dans la continuité de ces 22 jours de débrayage et n'exclut pas de lancer une grève illimitée après le mois du Ramadhan, si la tutelle ne répond pas aux attentes du SNPSP exprimées dans sa plateforme de revendications. D'ailleurs à cet effet, le Dr Bensebaïni nous a affirmé qu'un responsable du département du Pr Redjimi l'avait contacté jeudi 14 octobre, au lendemain de la conférence de presse du SNPSP tenue la veille à Constantine (voir El Watan du 14 octobre 2004), lui reprochant de ne pas avoir préalablement déposé un préavis de grève. Le président du SNPSP a précisé à ce sujet que « ce n'était pas nécessaire que le SNPSP fasse cette démarche puisque nous n'avions fait que suspendre notre grève du mois de juin et qu'on pouvait, par voie de conséquence, reconduire à n'importe quel moment ». Cela étant, à part cette « réflexion » relative au préavis de grève, la tutelle ne s'est pas, par contre, manifesté, selon notre interlocuteur, en vue notamment de relancer des négociations qui piétinent en dépit des « promesses » du Pr Redjimi.