Plus de 200 chauffeurs de taxis, qui assurent la desserte reliant Oran à Sidi Bel-Abbès, ont protesté au cours de la matinée de ce lundi, dans l'enceinte de la gare routière aménagée au nord de la ville de la Mékerra, pour dénoncer l'espace de stationnement insuffisant qui leur est réservé. Selon les protestataires, cette aire de parking est loin de répondre au nombre important des véhicules transférés à leur corps défendant, depuis l'agence centrale sise au quartier «Sakia El-Hamra». Une décision qui pour rappel, a été prise par les autorités locales, à travers un arrêté communal, affiché à l'attention des chauffeurs de taxis et des autocars, et interdisant désormais de circuler hors du circuit assigné et les obligeant à stationner dorénavant à la gare routière nord. En outre, le même arrêté stipule aux taxis assurant le transport des passagers provenant ou allant vers les wilayas de Saïda, Naâma, Tiaret, Mécheria et Mascara, qu'ils sont également astreints à se garer à la même gare routière. Pour sa part, M. Chikhaoui, membre régional de l'UNACT, nous a déclaré: «l'encombrement résultant du stationnement de 146 taxis, qui assurent la desserte de Sidi Bel-Abbès vers Oran, s'ajoute à 100 autres véhicules du genre provenant de la wilaya d'Oran, ce qui n'arrange ni les clients ni les «taxieurs». Ceci, sans compter la quarantaine de taxis assurant les lignes des wilayas de Chlef, Mostaganem et Alger. Compte tenu de l'importance du parc roulant desservant les lignes évoquées, une aussi petite gare routière est loin de répondre aux normes requises à cette mission». Avant de lancer un SOS aux autorités locales, pour les inviter à faire le constat objectif de la situation qui prévaut au niveau de cette gare routière, notre interlocuteur a également évoqué les prix du stationnement, qui selon lui ont été fixés à 60Da par véhicule. Un tarif qui incite M. Chikhaoui à faire la comparaison avec les prix appliqués dans les villes limitrophes, où ils ne dépasseraient pas les 30Da/jour, soit 450Da/mois. Par ailleurs, sur le plan sécuritaire, les habitants du quartier des 600 Logements s'élèvent de leur côté contre la même décision, qui a eu pour effet d'encombrer les ruelles de leur cité mitoyenne à la gare routière «et qui à plus ou moins brève échéance, sera porteuse d'insécurité pour les résidents et pour leurs biens», ont-ils remarqué. Contactée par la V.O. pour justifier ce choix, la commission chargée de la circulation au sein de l'APC locale, a tenu à nous préciser: «Cet arrêté communal présente l'intérêt de réunir les deux stations de transport nord et sud, dans un même pool. Ceci, pour libérer les anciens espaces de stationnement, qui seront récupérés pour d'autres projets d'utilité publique. Pour ce qui est de la gare routière nord, on a trouvé un consensus avec les «taxieurs» assurant la ligne Sidi Bel-Abbès – Oran et qui vont s'organiser, pour utiliser au mieux les espaces disponibles. Et au cas où le nombre de véhicules dépasserait les places allouées, on trouvera une solution dans quelques jours, pour délocaliser la station sud vers un autre endroit...» Et d'ajouter: «le parking déjà utilisé par les chauffeurs venant du sud, est déjà réservé au nouveau siège de la cour de justice et le parking du stade du 24 Février 1971 doit être libéré dans les plus brefs délais», a-t-il conclu.