« Jardin des anges », documentaire réalisé par Nawal Belaidi, sur un scénario conjointement écrit par Bouzid Ould Hocine et Abdelahak Kessair, production Canal Algérie TV, a choisi son terrain ici même sur les bords de la Mekerra et traduit sans conteste la fertilité artistique existant dans la cité où le 4eme art est bien établi. Cela parle du regard de l'enfant porté sur son environnement et comment il s'exprime dans « son langage, « son imaginaire et comment il procèdera pour créera une représentation théâtrale par lui-même et selon ses codes. L'équipe tient là un sujet des plus complexes, néanmoins passionnant, dans la mesure où, pour paraphraser le grand poète français Baudelaire, le génie c'est l'enfance retrouvée. Nawal Belaidi et son staff ont prospecté parmi les «bambins » les plus aptes à pourvoir nous décrire leur univers sur scène. Ainsi la commune Sidi Lahcen, à travers son atelier de création « Banadik », a reçu nos cinéastes : visite fructueuse s'il en est, rencontre à forte sensation, découverte d'un labeur dans un espace riche en trouvaille, conçu par des « esprits encore à l'état pur », sachant parler aux oiseaux, au renard, aux arbres, à la belle nature, sachant surtout sortir des fables avec une spontanéité époustouflante. « Ici, diront nos cinéastes, la caméra prend le rôle d'œil qui nous guide vers ces espaces et l'on s'est rendu au musée « Ghanja » de la Compagnie Eddik, dirigée par Kada Bensmicha, véritable grotte d'Ali Baba et ses merveilles de marionnettes venues d'un peu partout dans le monde, lieu méconnu, mais qui garde ses jeunes du quartier Sidi Djlillali et l'occupent régulièrement, non encore médiatisé qui mérite plus de considération quand on sait que le théâtre pour enfants se base justement sur l'art du castelet et ses pantins à l'exemple de Pinocchio, etc.…Bouzid et Kessair auront cette réflexion : « c'est fabuleux ! ». Par la même occasion, l'équipe a assisté à la générale de la pièce pour enfants « Bibo au pays des rêves », un peu pour saisir dans toutes ses nuances le documentaire à réaliser tout en notant que Nawal Belaidi cherche à « faire découvrir ce langage» par les protagonistes eux-mêmes, véritable introspection reflétée part l'image. Le repérage et le casting se sont déroulés au cœur de la fiesta et du désormais célèbre refrain « One, two, three, viva l'Algérie ». Le tournage s'annonce flamboyant comme un cerf-volant dans le ciel de Bel Abbés.