Après les désagréments longtemps endurés par les élèves, les enseignants et tout le personnel à cause des infiltrations des eaux de pluies, facilitées par une étanchéité des plus défaillante, problème dont notre journal s'est déjà fait l'écho le 31 janvier 2009, le lycée « Daoud Mohamed El-Djebli » de Remchi a enfin bénéficié des travaux de réfection de ses toitures, une opération qui s'éternise au grand dam des élèves et des éducateurs. Ces travaux ciblaient l'ensemble des blocs de l'établissement secondaire (pédagogiques, administratifs, logements d'astreinte, cuisine et réfectoire). Lors de la dernière rentrée scolaire, l'ensemble des acteurs de l'établissement a exprimé sa satisfaction, en constatant que les travaux de réfection des toitures avaient déjà démarré, avant de déchanter par la suite, à cause de la lenteur excessive imprimée au rythme de ces travaux. Ces derniers s'éternisant, sont porteurs de dérangements multiformes : les allées et venues des ouvriers, qui ne se privent pas d'élever la voix, les bruits assourdissants des coups de marteaux et autres massettes qui résonnent dans les salles et perturbent la sérénité exigée en ces lieux du savoir. Il y a encore toutes ces plaques de goudron et de gravier, issus du décapage des toitures et qui sont balancées de là-haut à grand fracas, pour s'amonceler dans la cour et devant les salles de classes. Là, ils restent entassés des jours, voire des semaines durant, avant d'être emportés par les camions des entreprises qui se partagent le projet. Pire, au cours de cette période, une prof d'économie a failli recevoir une grande plaque de goudron sur la tête, alors qu'elle était assise à son bureau, près de la fenêtre qu'elle avait eu l'imprudence de laisser grande ouverte, en raison de la chaleur qui sévissait dans la ville. Heureusement pour elle, si son intégrité physique n'en a pas souffert, ses habits et ses objets personnels ont reçu leur grande part de poussière. Ces travaux insupportables à la longue, s'effectuent toujours, cahin-caha au grand désespoir de toute la population lycéenne et irritent encore plus l'administration et les professeurs. Le plus étonnant, c'est que ces entreprises n'ont guère mis à profit ces trois dernières semaines de grève, pour faire avancer leurs travaux. Devant cette lenteur manifeste, le chef d'établissement a envoyé une correspondance aux services concernés, dans laquelle il dénonce la lenteur de ces travaux d'étanchéité. L'irritation est justifiée dans la mesure où 105 jours après, on en est encore au stade du décapage. Pour l'entreprise Messaoudi, qui a décroché le plus gros lot, le décapage est toujours en cours, ce qui incite l'administration à prier pour que la sécheresse continue, de peur qu'à la première averse, les salles de cours, les logements et autres bureaux ne se transforment en autant de «piscines». Et là, il faudra évacuer les élèves et cesser les cours. Rencontré sur les lieux et invité à nous donner les raisons de laisser ainsi traîner les choses, le gérant de cette entreprise nous répondra: «Depuis l'entame des travaux, nous avons décapé 2.300 m² sur les 3.000 qui nous reviennent. Jusqu'à ce jour, l'entreprise ne dispose officiellement ni d'ordre de service, ni encore moins de convention et toutes les tâches effectuées à ce jour, ne reposent que sur un simple PV d'installation sur chantier». A la question de savoir pourquoi, l'entreprise avait commencé les travaux, puisque cette situation n'était pas encore régularisée administrativement, il répliquera : «Vu que le temps pressait - les travaux d'étanchéité s'exécutent normalement en été - on nous a demandé, au niveau de la DLEP, de débuter les travaux, avec la promesse de tout nous régler dans les plus brefs délais. Nous avons tenu notre part d'engagement, mais malheureusement, les documents officiels ne sont toujours pas en notre possession». S'agissant du délai imparti à l'achèvement des travaux, il précisera: «On ne peut pas parler de délai, en l'absence d'ordre de service. Ce délai ne prendra effet qu'à partir de la réception de ce document, que nous attendons toujours…», a-t-il conclu de manière péremptoire. Quelles que soient les raisons invoquées, aussi objectives soient-elles, les élèves risquent de subir les conséquences du non achèvement des travaux, car l'éventualité de fortes précipitations se précise de plus en plus en cette fin d'automne. Aussi est-il urgent que les services concernés réagissent positivement, pour faire activer les choses, dans l'intérêt général bien compris.