S‘il y a bien un établissement scolaire dans la commune de Mouzaïa qui mériterait le qualificatif d'école sinistrée, c'est bien celui de Hay Lamri, situé au niveau de la rue Chahid Kouider Rabah. Cette école, qui porte le nom de la cité des Frères Lamri, située un peu plus loin et dont les habitants vivent dans la précarité , accueille plus de 600 élèves du cycle primaire. Depuis plusieurs année déjà, les parents d'élèves ne cessent d'attirer l'attention des élus locaux ainsi que des responsables du secteur de l'éducation de la wilaya de Blida, quant à l'état de délabrement et d'abandon dans lequel se trouve cette enceinte censée être un lieu de savoir. Malheureusement, jusqu'à aujourd'hui, l'établissement ne cesse de se dégrader. La ruelle qui donne accès à l'école n'est même pas goudronnée, obligeant les écoliers à patauger dans la gadoue en ces temps de pluies. Pis encore, la cour censée être un espace de récréation est recouverte de gravillons qui ne retiennent pas les eaux de pluie provoquant ainsi des flaques d'eau. « Les services de l'APC, au lieu de revêtir la cour avec du bitume, n'ont pas trouvé mieux que de couvrir cet espace de petits cailloux », fulmine un enseignant. S'il est vrai que les classes sont dotées de chauffages alimentés en gaz de ville, deux d'entre elles connaissent cependant des infiltrations d'eau à cause d'une étanchéité défaillante ; avec tous les désagréments que cela cause aux enseignants et aux élèves. Là aussi, point de projets de travaux de réfection à l'horizon. L'autre problème que connaît cet établissement du primaire, situé en plein centre ville, est l'absence de mur de clôture. Selon nos sources, plusieurs correspondances ont été adressées aux autorités locales pour la construction d'un mur tout autour de l'école, mais elles sont restées lettre morte. Plusieurs fois, selon des enseignants, des élèves se sont blessés en s'accrochant au grillage. Quant à l'entrée de l'établissement, rien n'indique qu'il s'agit d'une école puisqu'il n'existe aucun écriteau au fronton de ce qui s'apparente à un portail d'entrée. Cette école, faut-il souligner, est fréquentée essentiellement par des enfants venant des fermes distantes de quelques kilomètres. Des écoliers qui se déplacent à pied à travers les pistes, ou en empruntant les transports privés. Se pose aussi le problème de la cantine où manque un matériel de cuisine adéquat. Actuellement, les cuisiniers utilisent pour la cuisson des repas des fourneaux de fortune (tabouna). Cela étant, selon nos sources, une enveloppe financière estimée à plus de 700 millions de centimes a été réservée pour entamer des travaux de réfection et l'achat de matériel.