De nombreux parents d'élèves se sont plaint que les enseignants aient demandé à leurs enfants d'acheter des produits servant à aseptiser pour se nettoyer les mains alors que cette procédure devrait normalement s'inscrire dans le cadre du plan préventif et du ressort exclusif des directions de la Santé et de l'Education nationale qui n'ont, jusque-là, rien fait pour les mettre à la dispositions des potaches dans les écoles où même l'eau du robinet fait défaut dans certains établissements scolaires, selon des sources responsables. Un enseignant déclarera: «La décision ministérielle est des plus claire là-dessus, dans le cas où l'on découvrirait des cas confirmés de grippe A/H1N1 au niveau de 3 classes dans le même établissement, on procèdera à sa fermeture immédiate. Mais il se trouve en parallèle que la majorité des établissements n'ont pas encore été fournis en savon liquide et manquent même d'eau du robinet». D'autre part, un parent d'élève nous déclarera: «Mon fils de six ans m'a demandé de lui acheter un produit servant à aseptiser qui coûte 300 Da en pharmacie, pour l'avoir dans son cartable en vue de se nettoyer les mains et éviter une éventuelle contamination à l'intérieur ou en dehors du milieu scolaire». Par ailleurs, plusieurs parents d'élèves ont dévoilé que le produit en question n'est plus disponible au niveau de la plupart des pharmacies, tandis que d'autres se sont interrogés sur le rôle des autorités pour procurer ces produits médicaux aux établissements scolaires et sur les responsables qui devraient être à cheval concernant cette situation surtout que le virus de la grippe porcine commence à se répandre partout. De sources médicales, nous apprendrons que la disponibilité de ces produits médicaux relève du ressort de la «direction de la Santé, étant donné qu'elle est chargée du plan préventif et de la direction de l'Education puisqu'il s'agit d'établissements scolaires». Dans ce contexte, un bon nombre d'enseignants ont déclaré, hier, que la direction n'avait distribué ni savon liquide ni masques protecteurs qui doivent pourtant être disponibles de façon automatique. Un enseignant nous confiera: «Nous nous trouvons contraints de demander aux élèves de ramener des liquides servant à aseptiser et même des bouteilles d'eau, vu les coupures d'eau récurrentes». Un autre indiquera aussi: «Nous n'avons reçu aucune mesure préventive ni même la moindre instruction pour une éventuelle protection du virus, notamment après la découverte de plusieurs cas à Oran». Nous apprendrons, également, que la direction de la Santé et celle de l'Education travailleront de concert pour procurer et distribuer les masques protecteurs aux élèves, et ce, dans la semaine à venir.