L'école de pêche d'El-Marsa, spécialisée dans la formation des marins pêcheurs et dont l'objectif principal est la formation des jeunes résidant sur le littoral chelfi, rassemble paradoxalement une majorité de stagiaires issus des wilayas des hauts plateaux ou de l'arrière-pays. Par contre, ceux qui habitent la bordure côtière allant de la commune d'El-Guelta jusqu'à celle de Béni-Haoua, préfèrent s'en abstenir, pour laisser place à quelque 45 stagiaires provenant entre autres, des wilayas respectives de Djelfa, Tissemsilt et Aïn Defla. Noyés au sein des représentants de ces trois wilayas, seuls surnagent six (6) jeunes natifs de la commune d'El-Marsa, lieu d'implantation de cet établissement de formation. Les responsables de cette école n'arrivent pas à expliquer les raisons d'une telle défection, «d'autant plus, précisent-ils, que notre établissement répond parfaitement aux préoccupations de la profession de marin pêcheur, en préparant nos jeunes à la relève des anciens, avec la mise à leur disposition des outils appropriés pour affronter le rude métier de la pêche, un créneau qui accuse un énorme déficit en personnels qualifiés dans notre pays.» Cet établissement de formation qui se trouve pour le moment, rattaché à l'Institut supérieur de la pêche et de l'aquaculture d'Alger, est unique en son genre dans cette partie centrale du littoral national, où est assurée une formation « à la carte », autrement dit, selon les besoins du secteur. A signaler qu'une première promotion formée de 25 marins pêcheurs est sortie à l'issue de la session écoulée. Promotion qui selon des sources fiables, aurait réussi sans trop de mal à se faire recruter auprès des patrons pêcheurs activant dans la région. Quant au personnel enseignant de l'école, il y est affecté par l'Institut supérieur de la pêche d'Alger, dont il relève toujours administrativement. Enfin, avant sa reconversion pour la formation, ce même centre a dispensé des sessions de mise à niveau au profit d'anciens marins pêcheurs activant le long de la côte de la wilaya chelfie et qui devaient se conformer aux nouvelles dispositions du code maritime, parmi elles une qualification reconnue par un diplôme, sans laquelle aucun patron pêcheur ne serait autorisé à les embarquer à son bord.