Accusé dans une affaire d'attentat à la pudeur, le mis en cause, Y.B., a été condamné par le tribunal criminel de la cour d'Oran à une peine de huit ans de réclusion criminelle. Nous sommes en 2006. Le jeune B.S. se suicide en se jetant du pont Zabana. Consternation totale. Les membres de sa famille ne savent pas du tout comment traduire un tel acte. Toutefois, cette énigme, si cela en est une, est vite élucidée, vu que la victime avait laissé un écrit dans lequel il expliquait son acte. En effet, il déclarait avoir été victime d'un attentat à la pudeur, perpétré contre lui par sept personnes, en citent le nom de tous ses agresseurs. Interpellés, les mis en cause, qui avaient été jugés lors d'un premier procès, se rejetteront les accusations. Toutefois, les déclarations de l'un d'entre eux les confondront. Il a fini par reconnaitre que l'écrit de la victime était véridique et que c'était bien à sept qu'ils avaient abusés de lui. Ne pouvant supporter cet état, le jeune B.S. avait donc préféré mettre fin à ses jours. Appelé hier à la barre, Y.B., l'un des accusés, clamera son innocence, mais il sera confondu par la lettre, laissée par la victime et la déclaration de l'un des accusés. «Mais, Votre Honneur, je vous jure que je suis innocent et j'ignore pourquoi on veut à tout prix me faire porter le chapeau.» Sur ce, le magistrat de l'audience rétorque: «Vous pensez que la victime vous a délibérément accusé, alors que vous êtes innocent.» Lors de son réquisitoire, le représentant du ministère public a requis une peine de dix ans de réclusion et la défense plaidera la non-culpabilité de son mandant. Aux termes des délibérations, le mis en cause a été condamné à une peine de huit années de réclusion.