Les trois communes de la daïra de Aouf, situées à une cinquantaine de kilomètres au sud du chef-lieu de la wilaya des Béni-Chougrane ont été paralysées en fin de semaine écoulée, durant une demi-journée, par une grève des transporteurs publics, en signe de protestation contre la dégradation avancée des axes routiers de leurs dessertes. Cette décision qui a été prise de façon unilatérale et sans aucun préavis, aura pris à contre-pied les nombreux usagers, parmi eux des fonctionnaires et des lycéens scolarisés dans les établissements secondaires de Ghriss comptaient pour une large majorité. Ce mouvement de grève a été déclenché, selon les transporteurs, «pour protester contre la dégradation continue des routes de nos dessertes, plus particulièrement celle du CW93, qui relie Aouf à la ville de Ghriss et dont l'état de dégradation avancé ne cesse de provoquer de sérieux dégâts à la suspension de nos véhicules», ont-ils souligné. Dégâts qui leur auraient déjà occasionné des frais de maintenance supplémentaires, sans compter le manque à gagner inhérent au temps d'immobilisation nécessaire au dépannage des véhicules de transport. D'après nos interlocuteurs, cette dégradation des liaisons routières perdure encore, en dépit des nombreuses requêtes adressées aux responsables concernés. Requêtes dûment signées par les 20 transporteurs et autres « taxieurs » qui activent sur ces lignes. Ceci étant, le travail a repris, malgré tout, dans l'après-midi de mercredi, et ce, après que les grévistes eurent reçu des assurances de la part des directions respectives des Travaux Publics (DTP) et des Transports (DT), pour que les routes ciblées par le mécontentement bénéficient de projets de réhabilitation. Projets dont les études seraient en cours d'élaboration au niveau de la DTP et pour lesquels les travaux prévus devraient être réceptionnés au mois d'avril prochain, nous a-t-on promis auprès des mêmes sources.