Le problème d'absence des masques «Ffp2» de protection contre la grippe porcine, a suscité une grande zizanie au sein des services hospitaliers, entre médecins et infirmiers, et ce, après que la distribution des masques, ramenés de France, n'a touché que les professeurs et les maîtres-assistants dans tout l'hôpital d'Oran. Tandis que le reste du personnel a bénéficié de masques, utilisés généralement dans les blocs opératoires et qui sont vraiment inefficaces face à la transmission du virus H1N1. D'ailleurs, des cas confirmés et d'autres suspects ont été enregistrés au niveau de certains services. Un état de panique s'est donc installé parmi les responsables et médecins des services hospitaliers, et ce, après que le virus de la grippe A, a commencé à faire des victimes parmi les patients. L'absence de prévention quant à la contamination, est quasi inexistante pour tous les autres malades ainsi que le personnel de la santé et un responsable au service de pneumonie dira: «Jeudi dernier, T.A., une ressortissante, vivant en France et ayant la quarantaine, a été admise dans notre service. On a soupçonné qu'elle était porteuse du virus H1N1 et elle a donc immédiatement été transférée au service des maladies infectieuses, et ce, afin d'y subir les analyses nécessaires. On attend toujours les résultats. Du coup, dans le cas où cette patiente est atteinte, notre service craint le pire, vu que nous l'avons examinée, sans la moindre précaution. Le masque appelé Ffp2, aurait été le bienvenu, dans ce cas-là, vu qu'il reste le moyen le plus efficace que nous ayons, face à cette grippe, sauf que sa distribution n'a concerné qu'une partie du personnel, tandis que le reste doit se contenter des masques utilisés dans les blocs opératoires, inefficaces, à coup sûr, contre ce virus.» Le même interlocuteur ajoutera: «Les médecins et les infirmiers paniquent et comptent adresser une correspondance à la direction concernée, afin qu'elle trouve une solution, vu que notre service reçoit beaucoup de gens, ayant des symptômes similaires à ceux de la grippe A.» Des sources médicales confirmeront cette inquiétude et indiqueront: «Face à la propagation du virus et avec l'enregistrement de cas suspects, ainsi que les décès dus à cette maladie, une appréhension et un état de panique s'installent au sein du personnel soignant, dès qu'un patient, ayant les mêmes symptômes, se présente et ce, en dépit des masques qu'ils portent, mais qui sont inefficaces. Et c'est ce qui nous oblige à éviter les pavillons, ayant reçu des cas, suspects d'être atteints du virus ou non, à l'instar, du service des maladies infectieuses et de la maternité ainsi que le service de pneumonie.» Un médecin précisera: «Le service reçoit plusieurs cas suspects, n'empêche que nous n'avons toujours pas reçu les masques Ffp2, plus efficaces, eux, contre la grippe porcine. Sachez que les chefs de service et les maîtres assistants ont été les seuls à être dotés de ces masques.»