Les trois familles, qui se sont retrouvées prisonnières au deuxième étage d'une maison, depuis près d'une semaine, suite à l'effondrement partiel des escaliers de la bâtisse, plus exactement au 8 rue Boukherrouba Abdelouahid à Gambetta, ont lancé un appel de détresse aux différentes autorités concernées, à leur tête le wali, en espérant que ces dernières réagissent, dans les plus brefs délais, pour les faire sortir de cette situation déplorable. Les familles Bentourki Farid, Bentourki Ecchikh et Mebarkia Noureddine se trouvent toujours isolées du monde extérieur depuis près d'une semaine, sans qu'il y ait la moindre intervention de la part des autorités concernées. Ces familles sont ainsi obligées de demander l'aide des voisins pour pourvoir acquérir les choses dont elles ont besoin quotidiennement, tels le pain et le lait. Elles se servent donc d'une corde pour faire monter les provisions. Pis encore, les enfants scolarisés issus de ces familles se sont trouvés contraints, pour pouvoir se rendre en classe, de prendre un énorme risque en accédant à la terrasse pour escalader le mur de l'immeuble mitoyen et, de là, utiliser ses escaliers pour sortir.Noureddine Mebarkia a exprimé son effarement face à cette situation dans laquelle il se trouve, depuis l'incident, où il a été séparé des membres de sa famille qui est constituée de 6 personnes. Il doit passer la nuit chez les voisins du rez-de-chaussée. Il déclarera à ce sujet :«Je suis sorti le matin pour me rendre à mon travail, et à mon retour je n'ai pas pu rentrer chez moi, au deuxième étage où j'habite. Mais ce qui est inquiétant, c'est que certains responsables du secteur nous ont donné l'ordre d'évacuer les lieux sans, pour autant, nous proposer une solution de rechange.» Les deux frères Bentourki ont qualifié le mutisme des responsables, qui n'ont pas bougé le petit doigt pour les faire sortir de cette situation, de marginalisation publique. L'immeuble étant devenu très dangereux pour les familles qui y résident, et qui sont au nombre de 18. Les fissures sur les murs et la détérioration des balcons, en plus de beaucoup d'autres malfaçons qui ajoutent au danger, notamment les jours de pluies, font que cette situation affecte les habitants des lieux et leurs enfants en particulier qui s'exposent quotidiennement à une mort certaine.