S'il fallait encore parler du vieux bâti à Oran, il n'y a pas mieux que d'évoquer les différentes interventions de la Protection civile durant ces derniers jours appelés souvent pour porter secours à des familles en détresse ou en danger. En effet, les précipitations importantes enregistrées cet hiver se traduisent comme à chaque année par des effondrements partiels d'étages ou de rampes d'escalier au quatre coins des vieux quartiers de la ville. Ainsi, ce dimanche, la Protection civile a eu à intervenir dans le quartier historique de Sid El-Houari où l'effondrement d'un escalier dans une bâtisse de deux étages a pris au piège 9 personnes. Ce sont en tout 6 familles qui habitaient dans cet immeuble. Les faits sont survenus tôt le matin et il a fallu une intervention avec des moyens humains et matériels conséquents. La veille, la Protection civile a encore porté secours à plusieurs personnes, blessées lors de l'effondrement d'un mur d'une bâtisse de 3 étages située à la cité Montesquieu. Un homme d'une quarantaine d'années a dû être dégagé de sous les gravats et évacué aux UMC. Mais chaque jour des incidents de ce type se produisent, après les pluies qui fragilisent les fondations des immeubles qui n'ont fait l'objet d'aucun entretien, notamment les parties communes et les réseaux d'évacuation. Le nombre des familles à la rue ou en danger – elles restent tant bien que mal dans leurs appartements – ne cessent d'augmenter et avec le malaise social et la pression sur l'offre de logements sociaux. Les nuits pour bien de familles vivant dans des mansardes en ruine, il faut faire le guet et sonder le moindre craquement annonciateur d'une catastrophe. À cet instant, la survie est de sortir le plus vite possible en prenant sous le bras les enfants.