De nombreuses anomalies ont été mises à nu par des élus lors de la quatrième session ordinaire de l'APW de Mostaganem, tenue avant-hier dimanche à l'hémicycle de la wilaya. Il s'agit d'anomalies relevées dans le secteur de l'éducation. Des membres de la commission chargée du dossier ont interpellé ainsi les responsables concernés pour mettre un terme à toutes les défaillances que le secteur continue d'enregistrer. «Dans une cantine située dans la commune de Sayada, des souris et rats côtoient les élèves et les restaurateurs. Il arrive parfois qu'il en tombe du plafond délabré, à la surprise générale des enfants», déplorait un élu. «Il a été également constaté, soulignent d'autres intervenants, que des élèves sont obligés à ramener eux-mêmes leurs bouteilles d'eau s'ils ne peuvent pas résister à la soif.» Et pour cause, «Les responsables de certains établissements ont enlevé carrément les robinets avant de supprimer les branchements au réseau d'AEP», souligne-t-on. «C'est une pratique à laquelle recourent certains directeurs pour éviter le vol et la dégradation, privant du coup les élevés du liquide précieux au moment où des recommandations strictes étaient données au responsables sur l'utilité de l'eau dans le cadre de la lutte contre la grippe porcine», explique-t-on. «A défaut de cuisiniers de métier, certains chefs d'établissement scolaire vont jusqu'à charger des agents -du nettoyage et de restauration- pour faire le travail, prenant ainsi des risques incalculables pouvant coûter cher aux élèves», font encore remarquer des élus APW. «Par ailleurs, et au moment où l'Etat est à mettre le paquet en dotant les établissements des moyens nécessaires pour une bonne scolarité, il a été constaté, affirme-t-on, que des bibliothèques bien fournis en ouvrages variés et des salles d'informatiques demeurent fermées devant les élèves.» «Laissons donc les élèves manipuler l'outils informatique que l'Etat lui a offert au lieu de les enfermer dans une classe, à ne rien faire!» s'est écrié un élu. Des membres de la commission APW ont soutenu également qu'il existe encore des classes contenant de l'amiante, constituant ainsi un réel danger pour la santé des élèves comme des enseignants, alors que le ministère de l'Education ne cesse d'affirmer qu'elles ont été partout éradiquées. «Il est grand temps de se débarrasser de ces classes en préfabriqué», exigent les élus qui n'ont pas manqué de demander la constitution d'une commission mixte à laquelle sera donnée la latitude d'aller en profondeur dans son enquête dans le secteur de l'éducation, et ce, afin de recenser tous les problèmes et y remédier. Le directeur de l'éducation, lui, a énuméré une batterie de problèmes auquel est confronté son secteur. «Il a été recensé durant l'année scolaire écoulée 748 cas de violence au niveau des établissements scolaires de la wilaya, des conflits entre élèves, entre élèves et enseignants ainsi qu'entre des élèves et l'administration, des affaires qui ont été toutes suivies de conseils disciplines. Pour sa part, Madame le wali a tenu à rappeler qu'il n'y a pas que des points négatifs dans le secteur éducatif. «Il ne faut pas ignorer tout ce qui y a été fait, tous ces projets réalisés et ces aides aux élèves», précise-t-elle en illustrant ses déclarations par des faits. «A titre d'illustration, en seulement 5 ans, 15 lycée ont été réalisés à travers le territoire de la wilaya qui n'en possédait que 25, et ce, sans parler des zones déshéritées qui ont été dotées de lycées, collège et écoles primaires», rappelle-t-elle en ajoutant que «la couverture en matière de cantines scolaires est actuellement de 88%». Cela étant dit, Madame le wali instruira les directeurs des établissements scolaires de veiller au respect strict des règles d'hygiène «pour permettre aux apprenant d'évoluer dans des espaces sains».