Des dizaines d'enseignants, exerçant à l'université Mohamed Boudiaf ont organisé, avant-hier, un sit-in devant le siège du rectorat de l'université, pour amener les instances de la tutelle à libérer le projet de la réalisation du programme des 250 logements, inscrit depuis 2004. Selon certains protestataires, le lancement de ce programme était prévu initialement en 2004 et sa livraison pour 2006. «A ce jour, nous ne savons toujours pas pourquoi le projet n'a pas vu le jour, alors qu'il répond à un besoin capital, exprimé par bon nombre d'enseignants résidant dans les villes intérieures du pays, entre autres, Tiaret, El Bayadh et Tlemcen. Plusieurs enseignants se sont vu donc contraints à louer des appartements à des prix exorbitants. D'où vient l'importance de la disponibilité de ces logements de fonction?» Selon des sources responsables de l'administration de l'université d'Oran, «Ce quota de logements de fonction est insuffisant, voire insignifiant, par rapport à la demande exprimée dans ce sens et émanant de l'université d'Es Sénia et de l'USTO. En 2007, il nous a été distribué 45 logements de fonction au profit des enseignants, mais depuis, nous n'avons reçu aucune unité supplémentaire.» Ceci intervient alors que les travaux de réalisation de plusieurs programmes de logements de fonction ont enregistré un taux d'avancement non négligeable. «Ceci est dû à la mise en place de la commission, chargée de la gestion et du suivi des logements de fonction dans ces wilayas, contrairement à l'université d'Oran qui ne dispose pas d'une telle instance», souligne un membre de la représentation du conseil national de l'enseignement supérieur, CNES, à l'université Mohamed Boudiaf. Selon les enseignants de l'université, le blocage de ce programme n'a pas manqué de susciter un impact négatif chez les enseignants et par conséquent, sur leur rendement professionnel. Aux dernières nouvelles, les différentes parties concernées par ce projet, ont décidé de mettre en place une commission mixte pour relancer ce projet.