Le sit-in auquel a appelé le Conseil national des enseignants contractuels (Cica), devant le siège du ministère de l'Education n'a pas eu lieu hier. Les quelques dizaines d'enseignants venus de quatre wilayas, (Alger, Blida, Bouira et Tipaza) ont été stoppées au niveau du lycée Cheikh Bouamama (ex- Descartes) d'El Mouradia, point de départ de cette énième protesta. Aux environs de 14h, la petite foule de contestataires était encerclée par les éléments de la police. Des pourparlers ont été engagés peu après entre les représentants des contractuels et les forces de l'ordre. Ces dernières se sont chargées de transmettre au ministre de l'Education, une demande d'audience pour quatre délégués, représentant les wilayas présentes. Un demi-heure plus tard, un policier remit la réponse de la tutelle. Loin de refuser le dialogue, la tutelle a promis aux enseignants de les recevoir dans les prochains jours. Les dizaines d'enseignants ayant pris la peine de se déplacer à El Mouradia ont fini par se disperser. En effet, les contestataire ont été sommés de ranger leurs banderoles et pancartes et de quitter les lieux. Par ailleurs, la présidente de Cica, nous indiquera que les contractuels ne se sont pas déplacés en force, car la date de ce rassemblement est intervenue au moment où se tient le conseil des classes. Cela du fait que «les enseignants de plusieurs wilayas n'ont pas touché encore leurs salaires». Amina Zebbouchi, ne veut pas parler de «mauvaise programmation» puisque le sit-in intervient «avant les vacances de printemps». Notre interlocutrice nous indiquera également que le nombre d'enseignants contractuels dépasse les 40.000 à l'échelle nationale. Un nombre important de cette catégorie d'enseignants exerçant au niveau de tous les paliers, est employé en qualité de suppléants depuis plusieurs années. «Ce statut de contractuel nous diminue en face de nos collègues et élèves», nous confie un professeur de lycée qui a signé son premier contrat en 2001. Selon ce même professeur, «les contractuels sont moins payés que les titulaires». Et d'ajouter: «Nous ne sommes pas payés pour les vacances d'été et nous subissons des pressions permanentes de la part des administrations.» Les enseignants contractuels revendiquent leur intégration dans les postes vacants de permanents.