Selon le journal électronique TSA, Afia est à l'arrêt depuis une dizaine de jours. La raison de cet arrêt de la production oléagineuse risque de faire flamber un autre produit de large consommation, l'huile de table.En effet, la cause de cette situation est due au fait que la raffinerie de cette filiale du géant saoudien ‘Savola' manque d'huile brute. Un bateau chargé de cette matière première devrait arriver jeudi 25 février pour approvisionner cette usine basée à Hassi Ameur à l'Est d'Oran, toujours selon TSA. Slim Otmani, représentant de Afia, accuse la loi de Finances complémentaire de 2009 (LFC 2009) d'être à l'origine de cette situation. Il affirme que "le retard dans l'arrivée de l'huile brute est dû aux conséquences de la LFC 2009 sur le fonctionnement de l'entreprise et l'ouverture de lettres de crédit à montants élevés". La LFC 2009, qui a imposé le crédit documentaire (Credoc) comme unique moyen de payement des importations, a entraîné "le blocage de Afia et de centaines d'autres entreprises en Algérie", a ajouté M. Otmani. Les travailleurs n'ont pas été mis au chômage technique, mais le stock d'huile raffinée s'est épuisé, selon la même source. Cette situation a de très fortes chances d'entraîner une hausse des prix de cette matière qui fragilisera, davantage, le pouvoir d'achat de larges couches de la population. Afia a connu un autre arrêt de la production, début janvier, à cause d'incidents techniques, selon TSA. Outre l'arrêt de la production, Afia risque aussi de nouvelles sanctions administratives à cause du retard pris dans la mise en service de sa station d'épuration. "Le rejet des eaux usées se fait discrètement dans le réseau d'assainissement de la ville", selon Slim Otmani. L'usine de Afia avait été fermée du 11 juin au 26 juillet 2009 sur décision des autorités locales de la wilaya d'Oran en raison du rejet des eaux usées sans traitement dans la nature. L'entreprise avait été sommée de régulariser sa situation administrative et de se doter d'une station d'épuration.