Le scandale de corruption qui secoue, depuis des semaines, le groupe Sonatrach n'a aucune répercussion sur l'entreprise. Il n'a pas, également, terni l'image de la première entreprise algérienne. C'est ce qu'a affirmé hier le P-Dg par intérim de Sonatrach, Abdelhafid Feghouli, qui affichait un optimisme apparent. «Sonatrach est sur tous les continents. Nous n'avons eu aucun signal de mécontentement du marché international. Difficile donc d'estimer que l'image de Sonatrach est atteinte», a déclaré M. Feghouli contredisant les affirmations et les analyses de la revue PGA, "Pétrole et Gaz arabes". PGA a, selon le désormais premier responsable de Sonatrach, "fait une analyse à chaud sur l'affaire et estimé que la firme algérienne ne sortira pas indemne du scandale actuel." Au contraire, «tous les indicateurs sont au vert» dira-t-il, précisant que "Sonatrach est une entreprise transparente, car sans être cotée en Bourse elle publie annuellement un rapport sur l'ensemble des activités que nous avons réalisées. Nous publions tous nos comptes et nos recettes». Concernant l'octroi de marchés au gré à gré, M. Feghouli affirmera que tout se fait selon la réglementation en vigueur. «Nous avons tenu à nous conformer au code des marchés publics après la directive du président de la République et la circulaire du Premier ministre». Il confirme, par la même occasion, qu'un travail est entrepris pour s'adapter au code. «Nous allons publier, la semaine prochaine, une circulaire intermédiaire qui porte sur les différentes dispositions de passation de marchés» en considérant les spécificités de l'entreprise. Au sujet des investissements, 69 milliards de dollars ont été déboursés. Une somme colossale qui sera notamment consacrée à la construction de raffineries, à Tiaret et Hassi-Messaoud. Il précisera ensuite que, d'ici 2016, "les capacités de raffinage de l'Algérie vont doubler et seront supérieures à 40 millions de tonnes”.