Le billet vert continue de doper les prix du pétrole. Après avoir ouvert en nette hausse, en début de semaine, les cours sont repartis à la baisse, hier, sur les marchés internationaux, notamment sur la bourse new-yorkaise, pénalisés par le raffermissement de la monnaie américaine et l'éventualité d'une nouvelle augmentation des stocks de brut aux Etats-Unis. En tout cas, les investisseurs attendent la publication, aujourd'hui, de «l'inventaire des stocks», un rendez-vous important pour les opérateurs. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en avril s'échangeait à 80,62 dollars, en recul de 1,25 dollar par rapport à lundi. «Le dollar est plus fort et les investisseurs se tournent vers les statistiques du département de l'Energie», a indiqué Andy Lipow, de Lipow Oil Associates. La hausse de la monnaie américaine, en particulier face à l'euro, exerçait une pression négative sur les prix des matières premières, libellés en dollars. Lundi, les prix du pétrole ont fini en hausse à New York, à moins de 82 dollars, dans un marché qui, face à l'évolution hachée de la monnaie américaine, a lutté pour conserver l'élan généré par les chiffres de l'emploi aux Etats-Unis. Hier, les prix ont cédé face à la remontée de la monnaie américaine, plus forte que jamais face à la monnaie unique européenne. Quant au rapport hebdomadaire sur les stocks de produits pétroliers aux Etats-Unis, attendu aujourd'hui, les analystes s'attendaient à une huitième progression hebdomadaire consécutive des réserves de brut, de 1,6 million de barils. De quoi tirer, à nouveau, les prix à la baisse, après sept séances de hausse consécutive, pour se hisser à son plus haut niveau depuis le 11 janvier, soit 82 dollars le baril durant la journée de lundi dernier. De plus, des résultats inférieurs aux attentes de sociétés en Europe et en Amérique du Sud poussaient les marchés boursiers à faire une pause, un environnement peu propice pour les matières premières, observent également les analystes. Conséquence du rafraîchissement des prix, ces derniers jours, le prix du panier Opep qui regroupe les 12 pétroles bruts de référence de l'OPEP a progressé sur une semaine, a indiqué hier l'Opep. Le prix hebdomadaire du panier Opep a gagné 2,11 dollars pour s'établir à 77,86 dollars le baril lundi contre 75,75 dollars le baril une semaine auparavant, selon la même source. Le prix de ce panier reste loin de son pic historique de 140,13 dollars atteint en juillet 2008.