Les prix du pétrole ont ouvert en nette baisse hier à New York, pénalisés par le raffermissement de la monnaie américaine et l'éventualité d'une nouvelle augmentation des stocks de brut aux Etats-Unis. Vers 14H10 GMT/15h10 HEC, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en avril s'échangeait à 80,62 dollars, en recul de 1,25 dollar par rapport à lundi. "Le dollar est plus fort et les investisseurs se tournent vers les statistiques du département de l'Energie", a indiqué Andy Lipow, de Lipow Oil Associates. La hausse de la monnaie américaine, en particulier face à l'euro, exerçait une pression négative sur les prix des matières premières, libellés en dollars. La crainte que l'état physique du marché ne justifie pas des cours pétroliers à plus de 80 dollars pourrait se matérialiser mercredi, avec la publication du rapport hebdomadaire du Département américain de l'Energie (DoE). En effet, selon un premier sondage réalisé auprès des analystes par Dow Jones Newswires, les stocks de brut auraient grimpé de 1,6 million de barils la semaine achevée le 5 mars. Le rapport hebdomadaire sur les stocks de produits pétroliers aux Etats-Unis attendu ce matin, les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires s'attendaient à une huitième progression hebdomadaire consécutive des réserves de brut, de 1,6 million de barils. Selon leurs estimations, les stocks d'essence resteraient inchangés et ceux de produits distillés, dont le diesel et le fioul de chauffage, auraient reculé de 1 million de barils. "Ces dernières semaines, on a vu les prix du pétrole progresser avec les marchés boursiers et prendre en compte les indicateurs semblant s'améliorer pour le secteur industriel. Mais cela doit encore se traduire par une demande plus importante, en particulier aux Etats-Unis et dans certaines régions d'Europe", a expliqué Andy Lipow. "La réalité d'une reprise lente de la demande recommence à influencer les prix", a-t-il ajouté. A la clôture de lundi, le baril avait enchaîné sept séances de hausse consécutive pour se hisser à son plus haut niveau depuis le 11 janvier. De plus, des résultats inférieurs aux attentes de sociétés en Europe et en Amérique du Sud poussaient les marchés boursiers à faire une pause, un environnement peu propice pour les matières premières, a également observé Andy Lipow.