Selon une source responsable, le groupe Tramnour, chargé de la réalisation du tramway d'Oran, a décidé de reporter les travaux d'excavation, entamés sur le boulevard Mascara, après la découverte de galeries souterraines d'une importante profondeur. Cette découverte a suscité une surprise assez désagréable pour le maître de l'œuvre qui avait reçu, auparavant, une cartographie topographique de ce boulevard qui ne contenait pas de données spécifiques, indiquant de telles galeries en profondeur. Notre interlocuteur précisera à ce sujet: «Cet imprévu était loin d'être calculé et, pis encore, nous ne savons rien en ce qui concerne la longueur de ces galeries souterraines. Nous venons d'intervenir au niveau de la voie parallèle à l'Ecole militaire d'application de l'administration et nous avons posé de grandes planches en bois servant de support, en attendant la reprise des travaux.» Il poursuit en expliquant que «l'existence de galeries souterraines de ce type-là et d'une telle profondeur menace et hypothèque l'avenir de ce projet, vu qu'elles sont situées au cœur d'un boulevard abritant des immeubles vétustes, menaçant ruine.» «Cela dit, affirme-t-il, toutes les dispositions et les efforts nécessaires seront engagés en vue de trouver une solution dans les plus brefs délais.» Le maître de l'œuvre fait face ainsi à des difficultés énormes, faute de plans typographiques exacts. C'est une problématique cruciale qui leur a été profondément préjudiciable. Les plans du sol effectués auparavant étaient non conformes, ce qui a entravé le bon avancement des travaux de ce projet. Ce contretemps a nécessité la déviation de plusieurs réseaux souterrains dont ceux électriques et spécifiques à la SONELGAZ. Ainsi, de nombreux arrêts dans les travaux ont été constatés, sur certains tronçons du tracé, à cause des conduites non répertoriées et qui ont été découvertes à plusieurs endroits. D'autres soucis ont surgi avec la présence en position diagonale d'un câble de fibre optique d'Algérie Telecom, ce qui a rendu encore plus compliquée la déviation de la conduite. L'entreprise a assuré la transplantation des palmiers et autres arbres situés sur le tracé. Près de 600 arbres ont été déplacés de l'avenue de Saint Eugène et ont été réimplantés dans les périmètres du cimetière de Aïn El Beïda. Les autres difficultés, rencontrées par Tramnour, consistaient à gêner le moins possible l'activité au niveau des artères commerçantes comme la Rue Mohamed Boudiaf, ex-Mostaganem ainsi que pour assurer l'accès des véhicules chargés de livrer les marchandises aux commerçants. Ceci n'a pas aussi empêché de rencontrer de nombreuses autres difficultés, notamment avec les fausses manœuvres, ayant causé des éclatements des canalisations de gaz au niveau du boulevard Mascara, provoquant une panique générale, parmi les riverains. D'autres problèmes sont survenus au niveau de la rue de l'ANP, où un poteau électrique avait pris feu. S'agissant du programme d'acheminement des équipements du tramway vers Oran, l'on saura que le groupement espagnol Tramnour a déjà entamé la phase relative à la pose des rails sur certains tronçons. Dix kilomètres de rails sur les 18 nécessaires sont déjà arrivés au chantier, en plus d'autres équipements, à l'instar des portiques du tramway et du matériel d'isolation servant à limiter les vibrations. Par ailleurs, on apprendra que le coup d'envoi de la pose des premiers rails de la future ligne du tramway d'Oran a été officiellement donné, il y a quelques jours seulement, par le ministre des Transports, Amar Tou, en marge de sa visite de travail à Oran. Les premières barres d'acier ont été installées sur le tronçon n°4 à Haï Es-Sabah, sur le côté Est de la ville, entre le dépôt de Sidi Maârouf et Haï El-Yasmine. Pour rappel, les travaux du tramway d'Oran ont été lancés, il y a un peu plus d'une année, et nécessitent, selon ce qui a été dit, un délai de réalisation de 26 mois.