Après avoir adressé plusieurs plaintes à l'administration hospitalière sur les désagréments et nuisances multiples qui leur sont causés par l'incinérateur du CHU Hassani Abdelkader, les étudiants-résidents de la Cité universitaire 1.000 lits ont décidé de saisir tour à tour le wali de Sidi Bel-Abbès et les responsables centraux du secteur de la santé pour leur demander de prendre en mains ce lourd dossier, en souffrance au niveau local, qui «pose aujourd'hui un véritable problème de santé publique pour les riverains.» Dans leur correspondance, dont copie a été remise au bureau de La voix de l'Oranie, les protestataires, auxquels se sont joints les représentants d'une dizaine d'organisations estudiantines, ont tenu à dénoncer avec l'extrême vigueur cette dangereuse situation et les risques multiples de maladies qu'encourent les résidents et travailleurs de la cité universitaire des 1.000 lits ainsi que les habitants domiciliés dans l'environnement immédiat du site en cause (...) «La proximité de l'incinérateur avec les infrastructures sportives de la cité universitaire a fini par dissuader la plupart des résidents qui ne s'adonnent aujourd'hui à aucune activité sportive», déplorent les signataires de la requête avant de demander une intervention diligente de la part du wali de Sidi Bel-Abbès afin d'accélérer la procédure d'acquisition, auprès d'un fournisseur étranger, d'un incinérateur double-chambre de dernière génération que le CHU devait mettre en service il y a de cela plus d'une année. L'appel des étudiants a été relayé également par celui des habitants de la cité ‘El Moustechfa' qui ont adressé une autre requête au ministre de la santé pour dénoncer le calvaire qu'ils vivent avec ce vieil incinérateur «installé, soulignent-ils, dans l'enceinte de l'hôpital même, à quelques mètres du pavillon des asthmatiques et des cardiaques, de la cité universitaire de 1000 lits, de la faculté de médecine et de centaines d'habitations situées alentour». «Nous sommes obligés, rappellent-ils avec dépit, de boucler portes et fenêtre de nos habitations de nuit comme de jour pour éviter de respirer l'irrespirable par cette inhalation forcée provoquant des dessèchements de la gorge, des maux de tête suivi de vertige, l'envie de vomir ainsi que d'autre symptômes étranges qu'on n'arrive pas à citer sans compter les risques de cancer des poumons. Nous avons adressé des dizaines de pétitions aux autorités locales, mais celles-ci sont restées malheureusement lettres mortes et plus particulièrement de la part des responsables du CHU qui nous ont répondu par la formule magique (Allah ghaleb!) comme si ce poison vient d'autres cieux alors qu'ils connaissent mieux que quiconque l'ampleur du danger qui pèse sur la santé publique du citoyen» (…), font-ils observer en conclusion de leur lettre.