Après le rétablissement de son état de santé qui s'améliore de jour en jour, Saïd Amara nous a accordé une interview croustillante sur l'actualité du football en Algérie et notamment la sélection nationale. - Avant de commencer, quel est votre état de santé ? - Dieu merci ma santé s'améliore de jour en jour et je remercie également tous ceux qui se sont inquiétés pour moi. - En tant qu'ancien sélectionneur et ancien président de la FAF, quel est votre avis sur les performances des Verts ? - En réalité ces derniers temps j'étais un peu préoccupé par mon état de santé, mais cela ne m'a pas empêché de suivre, avec ferveur, la qualification au Mondial et le rendement des Verts lors de la dernière CAN. Je vous résumerai mon avis en deux facteurs le positif et le négatif. Concernant la CAN et selon tous les spécialistes, elle n'était qu'une étape de la préparation pour le Mondial, et elle nous a surtout permis de nous frotter à de grandes sélections, notamment le Mali et l'Angola et le match mémorable contre les « Eléphants » de Côte d'Ivoire. Mais, face aux Pharaons, nos gars, avec les manigances menées dans les coulisses par les Egyptiens, n'ont pas su garder leur calme. Toutefois le fait d'avoir laissé le referee Kofi Kodjia orchestrer cette entourloupe, pousse à réfléchir. En plus, on a constaté un flottement au niveau du milieu de terrain et surtout de l'attaque, des lacunes auxquelles mon ami Saâdane devra y remédier dans les plus brefs délais, surtout dans la période actuelle où la sélection est dans l'éventualité d'enregistrer les absences de certains éléments à quelques mois du Mondial. Concernant les choix de Saâdane dans le dernier match amical de des Verts face à la Serbie, je préfère ne pas m'étaler sur ce sujet vu que notre sélection affrontera de grandes nations du football à l'instar de l'Angleterre et des Etats-Unis et nul ne peut juger l'équipe en l'état actuel et le mieux c'est de laisser le staff technique travailler et assumer ses responsabilités. Les lacunes existent et Saâdane en a connaissance et même le président Raouraoua est parfaitement renseigné sur ce sujet. - Concernant le renforcement de la barre technique souhaité par tous les spécialistes, que pensez-vous de cette idée ? - Ce n'est pas si facile que cela de renforcer le staff technique car plusieurs données entrent en matière. De plus, à quelques mois du Mondial, ce n'est, ni le moment, ni les circonstance pour un tel renforcement car la sélection a des gens qui veillent sur elle toutefois le staff technique doit rester à l'écoute des conseils bénéfiques pour la sélection, côté technique et Saâdane ne doit pas faire la sourde oreille car cela ne mène nulle part. - Quel genre de conseils donneriez-vous à Saâdane et Raouraoua ? - J'appréhendais cette question. Tout ce que je peux vous dire c'est que si on me le demandait je serais très honoré de mettre mon expérience au profit de notre équipe nationale. - Revenons à l'équipe nationale, comment voyez-vous le renforcement de l'effectif avec l'arrivée de Djebbour et Lahcen ? - Concernant Lahcen, beaucoup de bien a été dit sur lui. Selon les techniciens, c'est un bon joueur susceptible d'apporter le plus escompté au milieu de terrain. Et il ne faut surtout pas faire de jugements sur le joueur car ce n'était que son premier match, donnons-lui plus de chance. Le retour de Djebbour est aussi bénéfique pour le compartiment de l'attaque car c'est un joueur de percussion qui permettra à Ghezzal de jouer à l'aise et s'occuper du jeu offensif. Pour conclure nous avons demandé à Amara ce qu'il pense de l'état actuel du football dans le pays ? - Vous savez, les gloires du sport algérien ne sont pas venues subitement. Des gens compétents ont fait un gros travail en se basant sur des stratégies et des programmes bien définis et les fruits du travail sont fait ressentir dans les années quatre-vingt avec les succès de l'équipe de football, de handball et les autres disciplines. - Quel votre avis sur la décision de faire accéder une seule équipe en DI ? - Que voulez-vous, c'est tout simplement une nouvelle politique basée sur le bisness qui ne peut conduire qu'à la perversion de l'arbitrage, c'est ce que j'ai eu, d'ailleurs, l'occasion à maintes reprises d'affirmer. En un mot, c'est la politique du jeu du hasard et de la « valise ».