L'envoi d'un mandat-poste est une opération courante qui s'effectue, comme chacun le sait, dans tous les bureaux d'Algérie Poste, mais il se trouve que l'imprimé servant à cette opération, fait aussi défaut, dans plusieurs bureaux de la ville d'Oran. Le bureau de poste Oussama, ex-Boulanger, connaît, depuis plusieurs jours, la pénurie des imprimés, servant à envoyer des mandats électroniques, un état de fait peu digne de la noble institution et qui ne semble pas déranger, outre mesure, les responsables directement concernés. Par contre, cette pénurie d'imprimés aussi utilisés par bon nombre de citoyens, n'a pas laissé insensibles les clients, venus dès les premières heures de ce mercredi, au bureau de poste de Oussama, ex-boulanger et pour cause, une colère noire s'était emparée des citoyens, venus envoyer des mandats à leurs proches et qui se sont vu répondre par le préposé au guichet: «Il n'y a plus d'imprimés, allez voir un autre bureau de poste.» Un retraité, présent ce jour-là, rétorquera à cet agent pour dire: «Une épicerie est mieux gérée que ce bureau de poste, j'ai besoin d'envoyer un mandat postal à mon fils, un étudiant à Alger et il n'y a pas d'imprimés pour ce faire. C'est honteux pour Algérie poste.» Les mêmes propos sont lancés par de nombreux déçus des prestations du bureau de poste, à l'image de cette femme qui n'a pas pu envoyer de lettre recommandée, vu l'absence de l'imprimé, servant à une telle opération postale, elle dira d'un ton agressif: «Comment un bureau de poste puisse se trouver en manque d'imprimés, alors qu'il est le seul à pouvoir le délivrer?» A Miramar, ce sont les timbres fiscaux qui sont introuvables, et aussi dans de nombreux autres bureaux de poste, d'où la colère des citoyens, s'interrogeant ainsi légitimement sur les prestations du plus vieux service public qui ne remplit plus son rôle comme il est tenu de le faire. Des désagréments au quotidien qui exaspèrent le citoyen lassé des multiples dysfonctionnements auquel il est quotidiennement confronté. L'autre petit souci qui revient régulièrement est sans conteste celui lié aux pannes récurrentes du réseau informatique, ceci à l'heure où de tels équipements connaissent une avancée technologique conséquente. Entre les accusés de réception, les timbres fiscaux et les pannes récurrentes des ordinateurs, le tout accentué par l'absence des imprimés de mandats électroniques, le citoyen est en droit de se demander sur la qualité des prestations des bureaux d'Algérie Poste qui se détériorent, de jour en jour, sans pour autant interpeller les responsables qui sont les premiers concernés par l'image de l'une des plus anciennes institutions publiques, qui était, dans un passé récent, donnée comme exemple pour l'ensemble de ses prestations du service public. La disparition du facteur, porteur d'un sensible courrier, était l'un des prémices du laisser-aller que connaît actuellement, à travers tout le pays, l'ex-PTT.