C'est une flambée vertigineuse du prix de l'oignon qui est constatée, depuis quelques jours, sur les étals des marchés des fruits et légumes d'Oran. En effet, l'oignon est cédé à 100 DA le kilogramme, soit 5 à 6 fois plus que son prix habituel. Cette hausse inquiète les ménages les plus modestes de la ville d'Oran, affaiblis déjà par l'augmentation, sans précédent, des prix de certains produits alimentaires de base, entre autres, le sucre. La flambée vertigineuse des prix des légumes touche également l'ail qui se vend, depuis quelques jours, à 600 dinars le kg et la tomate est cédée, à son tour, à 100 dinars. «Je ne peux plus supporter cette situation. Je suis fonctionnaire et mère de famille. Avec mon salaire, je ne peux pas me permettre d'acheter tout ce dont j'ai besoin, à ce prix là. Vous imaginez, les oignons à 100 DA le kg et l'ail à 600 DA?» Les mêmes propos seront tenus par M. Mohamed que nous avons rencontré au marché des Aurès, ex-La Bastille, il dira: «Sincèrement, il n'y a rien à comprendre. Je suis choqué par les prix affichés ce matin. J'ai peur de retourner chez moi avec un panier vide.» Les citoyens s'interrogent quant à l'absence du rôle des instances de contrôle et de l'association de protection des consommateurs. «Nous sommes victimes de spéculation et de cupidité de la part des commerçants sans foi», disent-ils. Pour ce qui est de la version des services de la direction du commerce, des sources précisent que cette dernière ne peut contrôler que les prix administrés par le gouvernement, à l'exemple du pain et du lait. Pour les autres produits et vu que le marché est libre, c'est la loi naturelle de l'offre et la demande qui détermine les prix.»