Des sources relevant de l'Institut National de la Prévention des Risques Professionnels, INPRP, ont dévoilé que la majorité des chantiers de construction et de travaux publics dans la wilaya, n'était pas dotée des moyens de protection nécessaires aux employés qui ne sont pas souvent assurés. Il arrive que les employés soient assurés, mais seulement après un accident de travail, souvent mortel, et ce, devant le mutisme des autorités responsables, au moment où l'on enregistre de nombreux accidents de travail sur les chantiers de construction. L'absence d'assurance et des moyens de sécurité sur les chantiers de construction s'inscrit parmi les préoccupations principales des inspecteurs de l'Institut National de la Prévention des Risques Professionnels, relevant du ministère du travail, de l'emploi et de l'assurance sociale, notamment avec la série de travaux que connaît la wilaya d'Oran. Nos sources indiqueront: «La plupart des chantiers de construction emploient des ouvriers, sans pour autant leur garantir les moyens de protection nécessaires, tels les chaussures de sécurité, les casques, les stops bruits, les ceintures de sécurité, servant à prévenir les chutes, ajouter à cela le grillage de protection, indispensable sur les chantiers en construction.» «L'INPRP a pu ainsi mettre le point sur de nombreux dépassements à travers les différents chantiers de la wilaya, à l'exemple de la non-déclaration des employés qui ne le sont qu'une fois après avoir subi un accident. L'institut a ainsi rédigé plusieurs rapports sur ce dossier, interpellant l'intervention des organismes habilités, dont l'inspection du travail en premier lieu», poursuivra notre source en affirmant que «sous la menace d'être virés, de nombreux employés préfèrent supporter les mauvaises conditions de travail qu'ils mènent dans les chantiers dont l'absence d'assurance et du matériel de sécurité, au point où de nombreux travailleurs ont eu des accidents de travail et n'ont pu dénoncer leurs employeurs. Ce qui nécessite l'intervention de l'inspection du travail et les services des assurances sociales, appelées à mettre terme aux dépassements. Dans ce même contexte, l'inspection du travail a émis des réserves, quant à l'absence de la déclaration des employés auprès de l'agence des assurances sociales et des moyens de protection. L'inspecteur de wilaya dévoilera à ce propos que «de nombreux employés refusent de porter les moyens de protection et pis encore, certains procèdent carrément à la revente de ces équipements sur les marchés, tels que les chaussures, vu que les employés des chantiers ne sont pas à l'abri des accidents de travail.» Ceci intervient au moment où les accidents de travail continuent de faire des victimes, et il s'agit généralement de chutes d'endroits élevés dans des constructions en cours de réalisation, et ce, vu le refus du port de la ceinture de sécurité. Nos sources ajouteront également que l'on enregistre chaque jour un accident de travail sur les différents chantiers. Quant à la question des salaires que perçoivent les employés, ces derniers sont très réduits et ne dépassent guère les 12.000DA. A savoir que les statistiques qui ont été effectuées sur le territoire national ont démontré qu'il y a eu 7.000 accidents de travail, l'an dernier, notamment dans le secteur des travaux publics et de l'hydraulique qui s'inscrit en première position, concernant les accidents de travail et les maladies professionnelles, avec un pourcentage de 25% pour le bâtiment et 35% pour le secteur de l'hydraulique. L'industrie du fer vient en 2ème position avec un pourcentage de 12% pour les accidents de travail et de 23% pour les maladies professionnelles et en 3ème position, nous avons le secteur des transports, dus essentiellement aux accidents de la circulation. Le nombre des employés salariés, morts annuellement, suite aux accidents de travail est de 900 victimes, alors que 8.000 autres sont victimes de handicap physique, quant aux dédommagements des employés, il atteindra en 2009 les 1.009 milliards de dinars. Dans ce contexte, le gouvernement a adopté une nouvelle loi pour diminuer les charges fiscales sur le revenu général de l'employé, et ce, pour la motivation des entreprises et une politique nationale concernant la prévention des accidents professionnels, en signant quatre conventions supplémentaires, dont deux dans le cadre de la prévention et de la sécurité dans le travail. La première concerne la sécurité et la santé de l'employé dans le cadre de la construction, et la seconde au sein du milieu professionnel. Ajouter à cela, les textes de loi, pour la fixation des normes sanitaires et sécuritaires dans les lieux de travail.