Le fait est inédit dans les annales des collectivités locales de Mascara ou d'ailleurs à travers le pays. Pour mettre fin au chantage de certains élus de Hachem, dans la wilaya, bloquant le fonctionnement de leur commune, l'Etat vient, par les voies que lui confère la Loi, d'assumer ses prérogatives. Pourtant, faisant allusion à la nécessité de préserver les instances élues locales des luttes intestines et partisanes, le ministre de l'Intérieur avait annoncé la couleur il y a peu plus de deux mois. Le bras de fer qui oppose, depuis quelques temps, cinq membres de l'APC de Hachem à leur président et qui a été ponctué, dernièrement, par leur démission collective, vient de connaître une nouvelle tournure. En effet, selon des informations dignes de foi, le wali aurait donné une suite favorable à leur requête à travers des instructions au Directeur de la Réglementation et l'Administration générale de la wilaya (DRAG) en vue de procéder à leur remplacement par d'autres élus figurant sur les listes additives des dernières élections communales. Une décision qui a surpris plus d'un. Dans la mesure où le premier responsable de la wilaya, n'étant pas habitué à agir ainsi dans des cas similaires qui se sont produits dans plusieurs communes de la wilaya. Une décision qui, à coup sûr, va donner à réfléchir aux autres élus amateurs de ce genre de comportement. Pour rappel, les cinq membres de l'APC, appartenant au FLN, HMS et PT, ont motivé leur démission collective par le fait que le maire «ne recourt pas au conseil communal d'une façon règlementaire et prend des décisions unilatérales». Comme autres griefs retenus contre ce responsable, les intéressés citent également «la dégradation des affaires de la commune et la mauvaise prise en charge des citoyens». Accusations réfutées par le maire qui indique que «ces membres assistent régulièrement à toutes les réunions du conseil, le registre de présence faisant foi, ainsi que les membres des associations et de la société civile qui ont assisté aux huit réunions consacrées à l'étude du budget communal.