Le 4 février 2009, les éléments de la douane de Mécheria, agissant sur des informations, interpellent un camion, ne portant pas de plaques d'immatriculation. Arrêté, il s'est avéré que le camion appartenait à K.A. Ce dernier se trouvait avec K.M., surnommé «Errasse» et c'est chez ce dernier qu'a été trouvée la quantité de 100g de kif traité qu'il dissimulait sous ses habits. Interrogé, il dira aux éléments sécuritaires que la drogue était destinée à sa propre consommation. Une perquisition est alors opérée au niveau du lieudit «El Kroucha», un bidonville et une vaste fouille est opéré par ces même éléments sécuritaires, appuyés par ceux de l'armée. C'est ainsi qu'il sera trouvé la quantité de 100 kg de kif, cachés dans une fosse, creusée près de l'oued. Acculé, K.A. est sommé de remettre le reste de la marchandise, 8,200 kg, ce qu'il fait sans transiger. Interrogé sur l'origine de la marchandise, ce dernier explique que c'est A.M. et A.T., des cousins qui lui ont remis cette drogue. Suite à cette déclaration, les quatre personnes sont arrêtées et une enquête est alors ouverte en ce sens. Cette dernière déterminera que K.A. faisait l'objet d'un mandat d'arrêt, lancé à son encontre par le tribunal de Ouled Mimoun, pour une affaire de trafic de stupéfiants. Interrogé sur les faits, il explique que le 1er février 2009, alors qu'il était allé chercher de l'eau, il rencontre A.M. et A.T. qui lui proposent de s'associer dans une affaire de kif. «En effet, précisera-t-il, ces deux derniers m'ont appris qu'ils allaient prochainement recevoir une importante quantité de drogue, provenant du Maroc et qu'ils avaient besoin de la cacher avant de la distribuer et à cet effet, on devait me payer la somme de 5000 DA la nuit. J'ai très vite accepté et c'est ainsi que dans la soirée du 4 février, j'ai reçu quatre marocains que je ne connaissais pas et l'un deux s'appelait Rachid. Ces derniers devaient me ramener le kif. Ensemble, nous avons enterré la marchandise près de l'oued.» Il restait donc les 10 kg, remis à K.M. et les 100g, saisis à son niveau. «Les Marocains sont ensuite repartis vers le lieudit El Jahla», dira K.A. Entendu, K.M. renie le grief arrêté à son encontre et dit être allé chez K.A. à Tlemcen, pour acheter du bétail. Et lors de leur interpellation, un troisième personnage se trouvait avec eux, un certain Slimane qui demeure inconnu. Quant aux deux autres accusés, ils nieront les accusations de K.A. Appelés hier à la barre du tribunal criminel de la cour d'Oran, les deux premiers mis en cause reconnaissent les faits, tels que relatés, lors de l'enquête, toutefois ils tairont les noms de leur commanditaire et se confondront en contradictions. Les deux autres accusés rejetteront avec force les accusations retenues à leur encontre. Lors de son réquisitoire, le représentant du ministère public a requis la perpétuité à l'encontre des 4 quatre accusés. La défense des deux premiers a plaidé les circonstances atténuantes, alors que celle des deux autres, a demandé l'acquittement. Aux termes des délibérations, les deux premiers écopent de 20 ans de réclusion et les deux derniers sont acquittés.