L'activité commerciale dans la ville d'Oran a illicitement investi les trottoirs, provoquant une anarchie et un laisser-aller, vu que certains commerçants exposent leurs marchandises, à même les trottoirs, entravant ainsi la circulation et barrant le passage aux piétons qui sont obligés d'abandonner les trottoirs et emprunter la chaussée, au détriment de leurs vies. Plusieurs quartiers de la ville sont touchés par ce phénomène, à l'instar de M'dina J'dida et Dar El Hayat où presque tous les trottoirs et ruelles, ont été squattés par les marchands. Des charrettes de fortune, débordantes de fruits et légumes ou de produits en tous genres, mènent la vie dure aux automobilistes et aux piétons qui se retrouvent ainsi coincés, ils sont donc obligés de se bousculer pour se frayer un passage. Et si ce n'est pas les passants de passage qui sont lésés, les habitants de tous ces quartiers vivent sous le ton des commerçants à la criée, à l'instar de la ruelle de M'dina J'dida où se trouve l'école primaire, près de laquelle les vendeurs de friperie et de brocante n'arrêtent pas de hurler et faire ainsi écho avec la leçon du jour des écoliers. Cette même situation est vécue par les habitants, voisins au marché quotidien de Gambetta et ces derniers trouvent, en effet, d'énormes difficultés à entrer ou à sortir de leurs foyers à cause des étalages qui leur barrent le chemin, une situation qui engendre quotidiennement des altercations entre habitants et commerçants. Certains habitants et en dépit du fait qu'ils aient loué leurs locaux à des commerçants, demandent seulement à ce que les trottoirs et les ruelles ne soient pas squattés par ces derniers. Sur un autre registre lié à ce phénomène, le délégué du secteur urbain d'Es Seddikia, a précisé que ses services ont délivré des avertissements à l'encontre des propriétaires qui préfèrent plutôt déserter leurs locaux et exposer leurs marchandises sur les trottoirs, mais seulement ce genre de procédures, telles que la fermeture ou la sanction, prennent beaucoup de temps, avant d'être exécutées, vu que pour ce faire, la procédure demande une consécration de la part des instances compétentes et une coordination avec la PUPE ainsi qu'avec les représentants de la direction du commerce, en plus de ceux de la wilaya. Cependant notre interlocuteur prévoit que ces mesures vont être facilitées, dès que le projet de la mise en place d'une police communale qui s'adjugera la fonction de contrer le squat des trottoirs par des vendeurs informels. Par ailleurs, les services du secteur urbain d'Es Seddikia projettent de lancer une campagne à l'encontre de tous ces vendeurs illicites. A cet effet, le délégué du secteur indiquera que ses services vont tenter d'obliger les marchands, ayant déserté leurs locaux, situés à l'intérieur du marché couvert, à les regagner. Une démarche visant à fluidifier le passage des piétons et des automobilistes.