Les travaux du tramway d'Oran, en cours à plusieurs endroits de la ville, ont provoqué l'endommagement de plusieurs câbles électriques et canalisations de gaz souterrains, chose qui expose de nombreux quartiers à un réel danger. Les citoyens se sont donc retrouvés sans électricité et sans gaz, à l'instar de ceux habitant la rue Hamou Mokhtar, à Saint Eugène, reliant ainsi Dar El Beïda à Haï Djamel Eddine. Ceci intervient alors que les plans, ayant été remis à la société responsable des travaux du tramway, ont démontré que les canalisations n'existaient pas sur les lieux du terrassement, selon les affirmations de sources relevant de cette entreprise. Les habitants de cette rue se sont plaints alors des nombreuses coupures d'électricité qui sont intervenues à l'issue de la destruction des câbles électriques, lors des travaux du tramway. Un commerçant du secteur dira à ce propos: «Depuis le lancement des travaux du tramway, nous vivons un véritable calvaire. Outre la gêne de la circulation et celle des trottoirs et le grand vacarme causé par les engins et les travaux, nous avons eu aussi affaire à des coupures de courant électrique et nous avons donc été contraints à utiliser des bougies, mais cela devient de plus en plus insupportable.» De nombreux citoyens partageront ces propos et s'interrogeront sur ces coupures incessantes, ayant causé l'endommagement de leurs appareils électroménagers. Une source relevant du secteur urbain El Makkari, affirmera en effet que plusieurs câbles électriques, alimentant les poteaux de l'éclairage dans plusieurs quartiers et rues dont celle reliant la cité Djamel-Eddine et Dar El Beïda, ont été endommagés à cause des travaux du tramway, ce qui a engendré la coupure du courant dans cette zone.» «Fort heureusement, cette route a été coupée à la circulation routière», conclura notre source. Par ailleurs, l'un des responsables sur la réalisation du tramway, nous dira: «Les manœuvres du chantier se trouvent devant un réel problème, vu l'absence de plans indiquant les emplacements des canalisations du gaz ou des câbles électriques et même ceux qui nous ont été remis, manquent d'exactitude, puisque lors des travaux de terrassement, nous avons été surpris de tomber sur des canalisations, alors que les plans ne l'indiquaient pas et en vue d'éviter la catastrophe, nous avons dû, à maintes reprises, procéder à des coupures de gaz ou d'électricité, lors des travaux.» «Bien que nous ayons eu recours aux détecteurs de canalisations et au système de repérage de réseaux souterrains, nous avons trouvé que même ces derniers n'étaient pas fiables, sachant que ces derniers n'avaient pas indiqué le bon emplacement, ce qui nous a créé de grands problèmes et nous a poussés à nous contenter du terrassement.» Il est à souligner que de nombreuses entreprises publiques, telles que la SEOR, trouvent encore des difficultés pour localiser les canalisations souterraines. Cette dernière a eu recours à un bureau d'étude, pour la réalisation d'une carte, localisant toutes les canalisations, toutefois, la procédure est venue tardivement. A noter également que les travaux ont failli, il y a quelques mois, engendrer une vraie catastrophe, sur le boulevard Mascara, et ce, après la destruction d'une canalisation de gaz de ville et l'explosion d'un poteau électrique sur le boulevard de l'ANP, pour les mêmes causes.