Devant répondre du grief d'association de malfaiteurs, vol qualifié et agression à l'arme blanche, les cinq mis en cause dans cette affaire ont comparu, hier, devant le tribunal criminel de la cour d'Oran. Les griefs de cette affaire remontent au 26 septembre 2006, lorsque plusieurs plaintes sont déposées par des citoyens et le principal accusé du gang, spécialisé dans l'agression et le vol de citoyens sortant des banques, est arrêté. Pour rappel, cinq citoyens avaient, à l'époque, déposé plainte auprès des éléments de la police pour vol et agression. La première victime est agressée à l'arme blanche par trois individus, alors qu'elle quittait le CPA à Saint Hubert. Les voleurs la délestent de 27 millions de centimes. La seconde a reçu un coup de couteau au visage alors qu'elle sortait, elle aussi, de la même agence à Saint Hubert et elle est soulagée pour sa part de 57 millions de centimes. La troisième victime, quant à elle, est immobilisée à l'aide d'une bombe lacrymogène. Les malfaiteurs qui l'avaient vraisemblablement suivie, ainsi que les deux premières, lui volent 100 millions de centimes et à une quatrième, c'est 30 millions qui lui sont pris. La cinquième victime, même si elle est blessée au niveau de l'oreille par une arme blanche, ne se fera pas voler les 400 millions de centimes qu'elle venait de retirer de la banque d'El Badr, au centre ville. Une enquête est alors ouverte et permet ainsi d'arrêter ce groupe de malfaiteurs, grâce au témoignage d'un jeune mineur qui, à l'époque des faits, avait tout juste 15 ans. Signalons également que ce gang activait à bord de deux véhicules, une Atos et une Clio et c'est à l'aide de cette dernière que la majorité des agressions ont été commises. Les voleurs surveillaient d'abord leurs victimes et attendaient qu'elles sortent de la banque, puis, à une vitesse vertigineuse, ils les agressaient et s'emparaient de leur argent. «Tout cela n'a pu être mené, ont conclu les enquêteurs, qu'avec une parfaite organisation.» Présentés devant le magistrat instructeur, les six mis en cause nient les faits arrêtés à leur encontre. K.T., principal accusé et chef du groupe, avait donné, après son arrestation, les noms de ses complices, mais fera volte-face et niera les griefs. Appelés hier devant le tribunal criminel, les accusés adoptent la même attitude, celle de rejeter en bloc les accusations. Lors de son réquisitoire, le représentant du ministère public a requis la peine de 15 ans de réclusion, déclarant qu'il s'agissait là, d'un gang spécialisé dans le braquage et le vol des citoyens. Sans foi ni loi, les mis en cause utilisaient des armes blanches pour tenir en laisse leurs victimes et agir en toute impunité. La défense, pour sa part, a plaidé la non-culpabilité de ses mandants, mettant ainsi le point sur le manque de preuves tangibles. Aux termes des délibérations les peines de 4, 7 et 10 ans de réclusion ont été retenues à leur encontre.