Accusés dans une affaire d'association de malfaiteurs, kidnapping, vol et attentat à la pudeur, B.N., N.H. et B.H. ont comparu hier devant le tribunal criminel de la cour d'Oran. Les griefs de cette affaire remontent au mois de novembre de l'année passée, lorsque la victime, une jeune émigrée, à la veille de son retour, se trouvait chez des parents, à Aïn El Beïda. Comme elle devait prendre le vol du matin, elle demande à son cousin maternel, vers 19 heures, de l'accompagner à l'hôtel. Ils prennent alors un taxi et en cours de route, précisément à proximité du cimetière, le chauffeur qui avait déjà, à son bord, deux autres jeunes gens, s'arrête et agresse le jeune B.M., lui assénant ainsi plusieurs coups. Pressentant que ces derniers voulaient s'en prendre à B.N., le cousin luttera dans l'espoir de la sortir de leurs griffes, mais peine perdue, les coups reçus finiront par le neutraliser. Toutefois, dans son semi-coma, il les entend dire: «Achevez-le.» Mais comme ils avaient déjà en tête un plan diabolique, les jeunes gens kidnappent alors la jeune femme et se dirigent vers la forêt de Coca pour abuser d'elle et lui voler la somme de 2.500 DA ainsi que 400 euros et les bijoux qu'elle portait. Ils la relâchent ensuite au niveau de la localité d'El Hassi. Revenu à lui, B.M. alerte les gendarmes et entreprend les recherches avec eux. Ils retrouvent alors la victime dans un état de commotion très grave et une plainte est alors déposée. Les investigations permettent à ces éléments sécuritaires d'interpeller les mis en cause, cités plus. Interrogés, ils reconnaissent les faits mais les réfutent par la suite. Appelés hier à la barre, les deux premiers prévenus nient les griefs arrêtés à leur encontre. Confondus avec la victime B.M., ce dernier les reconnaît et maintient ces accusations. D'un autre côté, le chauffeur de taxi, après sa confrontation avec la victime, change de déclaration et affirme avoir voulu la secourir. Lors de son réquisitoire, le représentant du ministère public a requis à l'encontre des deux premiers accusés la peine de quinze ans de réclusion et à l'encontre du troisième, dix ans. La défense des mis en cause, quant à elle, a plaidé pour l'acquittement. Aux termes des délibérations, B.M. et N.H. sont condamnés à dix ans de réclusion et le chauffeur de taxi à six ans.