Le membre du conseil d'administration de la fédération égyptienne de football (FEF), Hazem El Houari, a révélé hier que le boss Samir Zaher s'apprête à convoquer une réunion extraordinaire de sa fédération (dans une semaine) pour décider de quitter officiellement la ligue de football arabe. Cette réunion cruciale à laquelle «tous les membres devront impérativement assister» devra trancher la décision à prendre. Motif? Les Egyptiens, fédération et autorités politiques, n'ont pas digéré la non élection de Samir Zaher à la vice-présidence de la Ligue arabe de foot. Ce qui les a, le plus, scandalisés cependant est le fait que c'est l'Algérien Mohamed Raouraoua qui a été élu, haut la main, avec 18 voix, contre 13 pour Zaher. Un résultat vécu, au Caire, comme une suprême humiliation pour un pays qui prétend être le «cœur palpitant» du monde arabe. Cette réunion devra, donc, trancher une seule question: Faut-il ou non boycotter les compétitions organisées par l'union arabe de football (UAF)? Hazem El Houari a confié au journal électronique saoudien, alarabiya.net, «qu'une grosse colère s'est emparée des membres de la FEF, notamment Samir Zaher sur ce qui s'est produit lors des élections de l'Union arabe». L'Egypte a, d'après lui, été victime d'un «complot fomenté par certaines fédérations arabes, ce qui a conduit à la perte du siège de vice-président». Hazem El Houari explique ce vote négatif à l'égard de Zaher par «l'aigreur, la jalousie de certains vis-à-vis des derniers exploits sportifs réalisés par l'Egypte». Transition faite, ce membre de la FEF n'a pas manqué de jeter la pierre à l'Algérie, précisant que ce «complot a profité à l'Algérien Mohamed Raouraoua». C'est pourquoi El Houari souligne que la réunion de sa fédération va étudier trois possibilités: boycotter définitivement les compétitions arabes et quitter l'UAF, le faire pour quelques temps ou revoir complètement la position de l'Egypte à l'égard du foot arabe. Ce responsable est revenu sur le feuilleton de la réconciliation avec l'Algérie, soulignant que «nous avons pris des initiatives mais les Algériens n'ont pas répondu». En revanche, Hazem El Houari a déclaré que «nous refusons de présenter des excuses à la fédération algérienne et son président dans la mesure où eux, aussi, refusent de s'excuser sur ce que nos supporters ont enduré à Khartoum». Hazem se demandera, d'ailleurs, «pourquoi, alors, ils (les Algériens) nous demandent de s'excuser?». Concernant le cas du manager d'El Zamalek, Ibrahim Hassan, coupable de propos orduriers sur l'Algérie et les Algériens qu'il avait même qualifiés de «terroristes», la fédération égyptienne pense que «l'affaire est devenue personnelle». El Houari révèle que son institution a saisi officiellement l'Union de l'Afrique du nord que préside le même Raouraoua pour lever la suspension d'Ibrahim Hassan mais que celle-ci «n'a pas répondu». En clair, le match est loin d'être terminé entre l'Algérie et l'Egypte. Force est d'admettre, aujourd'hui, que l'Algérie est devenue une épine en travers de la gorge des Egyptiens qui ont du mal a asseoir leur souveraineté y compris au sein de la Ouma El Arabia dont ils réclament la paternité exclusive.