En souffrance depuis près d'une quinzaine d'années à cause d'un contentieux foncier opposant la municipalité à un certain nombre d'habitants de la partie basse du site, le projet de restructuration du faubourg Emir Abdelkader (Graba) ne semble pas près d'être lancé de sitôt à Sidi Bel-Abbès. Pourtant, à la faveur d'une opération de démolition ayant touché une bonne partie du vieil espace bâti de la rive droite de la Mekerra, toutes les conditions semblaient enfin réunies pour la mise en chantier rapide dudit projet et ce, d'autant plus que le descriptif des travaux de réhabilitation et d'aménagement prévus dans ce cadre, a été ficelé à temps par l'ensemble des services techniques concernés. Mais, depuis, rien de concret n'a été entamé sur le terrain. L'opération de démolition qui devait se poursuivre sur les dernières poches d'habitat précaire du site, a été suspendue sine die par la commune et, fait encore plus inquiétant, aucun indice n'est apparu à ce jour pour laisser espérer sa reprise éventuelle et le lancement effectif des travaux de restructuration prévus dans son sillage. Contactés à plusieurs reprises, aucun des responsables concernés n'était en mesure de situer le niveau de blocage (administration locale ou centrale ?) ou de livrer la moindre information quant au sort réservé à ce projet de grande envergure, à la faveur duquel les responsables locaux ambitionnaient de faire de la capitale de la Mekerra une véritable métropole régionale, dotée de toutes les commodités et services nécessaires. Il convient de rappeler que les orientations données aux experts et spécialistes en charge de ce vieux dossier, insistaient particulièrement sur des aspects essentiels de la chose urbanistique, entre autres «la récupération du foncier occupé par des activités incompatibles avec l'environnement urbain actuel, l'amélioration du cadre bâti par la rénovation des constructions, la sauvegarde du patrimoine historique, la réglementation des interventions à entreprendre en matière de style architectural, de stationnement, d'aménagement des espaces verts, de réadaptation rationnelle des espaces commerciaux…» Avec le lancement effectif de tous les travaux prévus sur le site en question, les responsables locaux se proposaient également de parachever la nomenclature des opérations envisagées dans le cadre du plan de cohérence urbaine de la ville de Sidi Bel-Abbès pour lui permettre d'assurer une organisation plus rationnelle et harmonieuse de son espace (habitat, cadre de vie, équipements collectifs et infrastructures) et la maîtrise de son développement urbain futur. Les premières actions engagées à ce titre, n'ont pas manqué ainsi d'avoir un impact certain sur l'amélioration des conditions de circulation à l'intérieur et au départ de la ville de Sidi-Bel-Abbès. Il s'agit, entre autres, de la création de trois pénétrantes devant relier plusieurs points de la ville: la première d'Est en Ouest entre la rocade et le boulevard Mohamed V et dont le tracé est parallèle à l'Oued Mekerra qui sera, pour la circonstance, complètement couvert pour la création d'une longue promenade agrémentée d'un ensemble de mobiliers urbains; la seconde entre les cités Houari Boumediene et Sidi-Djillali par Sidi-Amar; la troisième enfin entre les quartiers de Beni Ameur et Houari Boumediène. A cela s'ajoutent la réalisation de nouveaux ouvrages d'art, dont l'un sur l'Oued Mekerra et l'autre sous la voie ferrée, et l'aménagement de voies rapides vers les localités de Sidi-Lahcène et Bellouladi greffées à la couronne urbaine.