Après l'échec des négociations avec le groupe coréen LG Electronics, le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, Abdelhamid Temmar, a confirmé, jeudi dernier, à Sidi Bel-Abbès où il était en visite de travail, la conclusion prochaine avec un partenaire technologique et commercial chinois d'un accord-cadre pour la mise en place d'une future plate-forme électronique grand public et professionnelle dont ENIE sera le noyau moteur. Sans donner de précisions sur le groupe chinois retenu, ni sur la forme de partenariat à mettre en place -joint-venture, prise de participation sur les actifs ou autres–, Abdelhamid Temmar n'en a pas moins confirmé à la presse le maintien du projet dans sa configuration générale et telle qu'elle a été prévue initialement à Sidi Bel-Abbès avec la firme coréenne. Il s'agira donc de la création d'un cluster électronique se présentant sous la forme de plusieurs entités disposées en grappes, chacune dans un segment d'activité distinct mais complémentaire de la filière, spécialisées notamment dans la fabrication des plaques électroniques, des cellules et panneaux solaires, de l'assemblage des téléviseurs à écran plat et LCD et autres produits audio et vidéo ainsi que d'une unité de production d'éléments métalloplastiques et divers centres de recherche-développement, de marketing et de formation. Donnant d'autres détails sur le plan de charge, les segments d'activités et les missions confiées à l'ENIE dans le cadre de la nouvelle stratégie industrielle du gouvernement, le ministre estimera que la mise en route de ce méga projet va marquer l'acte de naissance à Sidi Bel-Abbès d'un véritable technopôle électronique, à l'image de celles qui existent dans les pays industrialisés. A noter que le représentant du gouvernement a saisi l'opportunité de son séjour à Sidi Bel-Abbès pour visiter également le complexe de machinisme agricole, les sièges et les usines de deux groupes industriels privés - Chiali-Tubes et Khenteur Composants automobiles - ainsi que le site d'implantation d'une zone industrielle pilote de «nouvelle génération» dont l'étude a été confiée à l'ANIREF. Il faut noter que dans la soirée de mercredi, le ministre de l'Industrie a été appelé à présider, au siège de la wilaya, une importante rencontre avec les opérateurs économiques locaux à laquelle n'ont pas été conviés les représentants des médias nationaux. D'après les quelques échos parvenus à la presse, la rencontre a permis à un certain nombre d'opérateurs privés de faire part à M. Temmar des problèmes auxquels ils sont confrontés et qui ne trouvent pas l'appui nécessaire auprès des différentes sphères décisionnelles.