Les importations de sucre ont connu, durant le mois dernier, un surplus au niveau du port d'Oran, et la quantité arrivée sur les quais, est estimée à 298.000 tonnes dont 3.980 de canne à sucre, et selon les précisions d'une source responsable au niveau du port, ce genre de produit qui n'est autre que du sucre brut, connaît dernièrement une affluence de la part des importateurs locaux, activant dans ce secteur et qui, par le passé, importaient du sucre en vrac pour l'injecter sur le marché local. Cette même source précisera que le but d'exporter de la canne à sucre pour ensuite la transformer, réside dans le fait de bénéficier des réductions des taxes douanières, appliquées aux produits bruts qui font partie des industries transformables, une donnée qui permet aux importateurs d'être exempts de certaines taxes qui sont imposées sur l'importation du sucre en vrac. Une situation qui a grandement participé à la baisse du prix du kilo de sucre qui s'est stabilisé à 80 DA, alors qu'il a atteint, lors des deux premiers mois du premier trimestre de l'année en cours, les 100 DA le kilogramme, sachant que le prix réel de ce produit ne dépasse pas les 60 DA. Notre interlocuteur indiquera que la stabilité du prix du sucre durant ces deux derniers mois, revient en grande partie à l'augmentation dans l'importation de ce produit qui a doublé, ajouter à cela les importations de canne à sucre et à cet effet, un responsable dans le secteur du commerce extérieur déclarera que les quantités reçues, ces derniers temps, sont largement suffisantes pour couvrir les besoins du marché local. En confirmant que l'inconstance du prix du sucre est due au libre marché, en plus, ce produit n'est pas subventionné par l'état, comme c'est le cas pour le pain et le lait. D'autre part, des sources douanières ont indiqué qu'il existe un quota annuel de 30.000 tonnes de sucre, exonéré de toute taxe douanière et dont bénéficient les importateurs dans le cadre du traité euro-algérien, une donnée qui peut participer à la baisse des prix, sauf que les importateurs l'injectent sur le marché au même prix que la marchandise taxée. Pour contrer ce genre de manœuvres, les services de la direction du commerce ont mené une campagne de contrôle au niveau des entrepôts des importateurs, ayant bénéficié de ce quota exonéré, et ce, dans le but de contrôler les prix de cette marchandise qui s'écoule sur le marché local, sachant que ce dernier est approvisionné par trois importateurs, selon les services du secteur du commerce. D'autre part, certains commerçants et notamment les grossistes de l'agro-alimentaire, expliquent l'inconstance des prix par l'augmentation des usines de boissons et de friandises qui consomment six fois plus que la quantité consommée par le citoyen moyen, et face à l'absence de quota réservé à ces usines qui doivent normalement importer elles-mêmes la matière première pour leurs industries transformables et non pas s'accaparer les quotas réservés aux consommateurs.