Près de 80% de la population carcérale en Algérie ont bénéficié de formation et d'enseignement durant l'année scolaire 2009/2010, a indiqué, hier à Alger, le directeur général de l'Administration pénitentiaire et de la réinsertion, Mokhtar Felioune. Le responsable a précisé les conditions d'élargissement de ceux qui réussiront aux examens. Intervenant à l'occasion du lancement officiel de l'examen d'évaluation du niveau, destiné aux détenus, dont le coup d'envoi a été donné dans les établissements pénitentiaires d'El Harrach, M. Felioune a souligné que "près de 44.000 détenus sur un total de 58.000, sur l'ensemble du territoire national, bénéficient de formation professionnelle ou d'enseignement". Il a, par ailleurs, relevé la participation de 1.857 détenus au baccalauréat pour la même année scolaire. "Le nombre de détenus candidats au baccalauréat a augmenté cette année, passant à 1.857 candidats contre 1.830 l'année dernière", a-t-il précisé, ajoutant que 4.060 détenus sont inscrits au Brevet de l'Enseignement moyen (BEM). S'agissant de la formation professionnelle, M. Felioune a indiqué que cette année le nombre de détenus bénéficiant de formation, dans 84 spécialités, s'élève à 20.400, soit une augmentation de 3.700 personnes concernées par rapport à l'année dernière. Interrogé sur le devenir des détenus qui décrochent leur baccalauréat, M. Felioune a précisé que ceux dont la peine qui reste à écoper est inférieure ou égale à deux ans bénéficieront d'une grâce présidentielle. Il a ajouté, dans le même contexte, que les détenus lauréats, inscrits à l'université et dont la peine dépasse les deux ans, bénéficieront d'une semi-liberté, alors que ceux dont la peine est plus lourde peuvent s'inscrire à l'université d'enseignement à distance ou bénéficier de vacances académiques ou bien encore surseoir à leurs inscriptions, a-t-il expliqué.