Des structures externes seront prochainement créées au niveau de chaque wilaya chargées d'assurer la réinsertion sociale des détenus, a annoncé, hier à Alger, le directeur de l'administration pénitentiaire et de la réinsertion, M. Mokhtar Felioune. Dans une conférence de presse tenue à la résidence des magistrats, M. Felioune a indiqué que ces structures qui seront, dans un premier temps, mises en place dans les principales wilayas, aideront les détenus, qui ont purgé leur peine, à trouver un emploi ou à s'inscrire dans les programmes de formation ou d'enseignement. Il s'agit d'“un mécanisme de suivi des efforts de l'administration pénitentiaire en matière de formation et d'enseignement du détenu et d'accompagnement pour éviter la récidive”, a encore dit M. Felioune. à ce propos, le responsable a affirmé qu'aucun cas de récidive n'a été enregistré parmi les détenus ayant suivi une formation ou un enseignement en milieu carcéral. Evoquant les résultats obtenus par les détenus-candidats aux épreuves du baccalauréat et du BEM, M. Felioune a précisé que sur 884 candidats, 453 détenus ont obtenu leur baccalauréat, soit 52%, dont 10 avec mention très bien. Sur un total de 1 344 candidats à l'examen de BEM, 735 détenus l'ont obtenu, soit 54%. La meilleure moyenne de réussite à ces examens est 17,58%. Alors qu'en 2002, le nombre des admis au baccalauréat ne dépassait pas 45 et celui du BEM (brevet de l'enseignement moyen) ne dépassait pas 24. Les détenus admis bénéficieront, à la faveur de la grâce présidentielle, d'une remise en liberté, s'ils ne leur reste que 24 mois ou moins à purger, alors que ceux qui ont deux ans ou plus à purger ou sont en détention provisoire, bénéficieront soit de la semi-liberté ou devront suivre leurs études à l'Université de la formation continue (UFC), a souligné M. Felioune. R. N.