Devant l'incapacité des autorités locales de la commune de Benfréha, à mettre un terme à la propagation des bidonvilles sur les terres agricoles de la région, de rudes confrontations se sont déclenchées ces derniers temps entre un nombre d'agriculteurs activant au niveau de l'exploitation agricole Medaghri Ahmed, à Hassian Toual, et les occupants des constructions illicites de Douar El Doum, situé sur l'axe routier menant vers Hassi Bounif. Un conflit qui a atteint les tribunaux, la direction des services agricoles, ainsi que la commission de l'agriculture de l'APW, selon des documents dont des copies ont été remises à la Voix de l'Oranie. Un agriculteur de l'exploitation agricole Ahmed Medaghri a, en effet, déposé, au courant de la semaine passée, une plainte auprès du tribunal de Oued Tlélat pour occupation illégale de ses terres par des étrangers avec l'intention d'y bâtir des constructions illicites. Un autre agriculteur fit de même auprès des autorités de wilaya leur demandant d'envoyer une commission d'enquête vu la persistance de ce phénomène. Les agriculteurs ayant subi des préjudices suite à cette situation, ont justifié leur décision de recourir à la justice et de faire appel aux autorités de wilaya suite au mutisme des autorités de la commune qui, selon eux, n'ont pris aucune décision mettant un terme à cette situation, ce qui a encouragé davantage ce phénomène. A ce sujet, un agriculteur dira: «la commune s'est contentée, au début du mois de mai, d'adresser des avertissements sans prendre des mesures concrètes contre les habitants de ce bidonville, ce qui n'a fait qu'empirer les choses.» B. Mehdi, un autre agriculteur, ajoutera pour sa part: «Cette situation m'a causé un grand préjudice, sans qu'il y ait la moindre solution à cela, en dépit de nos doléances. Ce silence des responsables locaux m'a poussé à porter plainte auprès du tribunal contre les personnes qui ont squatté ma terre au su des autorités locales qui n'ont montré aucune réaction pour stopper la prolifération des constructions illicites, se contentant de leur adresser des avertissements et des mises en demeure.» Un autre agriculteur, dira aussi: «La terre agricole dont a bénéficié ma mère est menacée de disparaître après qu'une bonne partie a été prise par la direction des services agricoles, et l'autre partie a été envahie par les constructions illicites et ce, devant la passivité et le mutisme des autorités locales qui n'ont eu aucune réaction face à cet état de fait. Nous attendons donc à ce que les autorités habilitées prennent les mesures nécessaires pour régler ce problème définitivement.»