Une source responsable à la SEOR a révélé que la wilaya d'Oran va bénéficier d'un projet, premier du genre dans la wilaya, portant sur le contrôle de la distribution de l'eau potable, via le système de télé-contrôle qui fonctionne, selon le mécanisme d'émission et de réception, via le GPRS. Selon notre interlocuteur, le nouveau système numérique a pour mission principale de repérer les points de fuite et de contrôler la conformité de sa composante et de sa potabilité. L'on croit savoir que ce système va permettre le diagnostic des maladies à transmission hydrique à travers des appareils, placés à l'intérieur des réservoirs et des stations d'assainissement et qui seront, à leur tour, connectés au système de télé-contrôle. L'acquisition de ce nouveau système est inscrite au programme quinquennal, élaboré par la société en vue de réduire de l'ampleur du préjudice qu'elle subit, chaque année, à cause des nombreuses fuites d'eau. Ce nouveau système devrait entrer en fonction à la fin de l'année en cours, nous dit-on. Il n'est pas inutile de souligner que les services de la SEOR ont estimé le volume d'eau perdue à 70 mille m3. Concernant l'impact de ce nouveau système sur la qualité de l'eau potable, il faut savoir que l'eau qui coule des robinets et destinée principalement aux douches et aux tâches ménagères, comprend un risque plus ou moins important de maladies. Les gens ont peur d'être contaminés par les eaux des réseaux d'assainissement, comme cela a été le cas dans plusieurs localités. Il y a également l'absence de spécialistes pour l'entretien et la gestion des châteaux d'eau, d'où le surdosage en chlore de l'eau. Depuis plus d'une année et demie, le concept de la gestion déléguée de l'eau est une réalité dans la capitale de l'Ouest. C'est la SEOR, une entreprise de droit algérien qui prend en charge la gestion du réseau de l'alimentation en eau potable de la ville au nom de la société espagnole, AGBAR, qui gère l'eau de la ville espagnole de Madrid. Le constat est terrible pour ces spécialistes de la gestion hydrique, puisqu'ils se retrouvent en face d'une problématique majeure. Le réseau de canalisation est assez vétuste et requiert, ainsi, sa rénovation. L'une des conséquences immédiates de cette défection du réseau réside dans des pertes considérables d'eau. Selon des sources de la SEOR, «les fuites engendrées par le réseau défectueux produisent des pertes de l'ordre de 46%, l'équivalent de 70.000 m3 par jour qui se perdent dans la nature», notera-t-on. Le réseau d'alimentation d'Oran est évalué à 2.300 km et date de l'époque coloniale. Selon ces mêmes sources, «pas moins de 11.000 fuites ont été enregistrées durant l'année 2008. Selon la SEOR, les travaux de canalisation et de réfection des réseaux de l'alimentation en eau potable avancent de manière satisfaisante. Pour un montant de 1 milliard de dinars, la commune d'Oran voit son réseau en cours de rénovation ainsi que plusieurs communes comme Arzew, Aïn El Türck, Bir El Djir, Es Sénia, Oued Tlélat, Béthioua et Boutlélis. Par ailleurs, la commune d'Oran a également bénéficié dans le cadre des programmes sectoriels d'une enveloppe de 650 millions de dinars pour le renouvellement des installations de certains quartiers considérés, à juste titre, comme vétustes. Bien que la distribution de l'eau potable soit rétablie, le spectre d'une crise à grande échelle ne quittera jamais les esprits des Oranais, harassés par des années d'incurie.