Les 43 bouchers et légumiers du marché couvert de «Volani», au centre-ville de Tiaret, qui ont bénéficié de l'une des plus importantes opérations de délocalisation, se demandent encore les raisons du retard qu'ils subissent pour le déménagement de leurs commerces. Ces derniers attendent toujours le feu vert pour faire mouvement vers leurs nouveaux locaux et s'y installer dans des conditions confortables. En effet, toutes tentatives pour vider le marché -où ils doivent s'installer est non conforme aux règles de sécurité et d'hygiène- ont été toujours freinées par des mouvements de protestations de certains indus occupants ayant pris position à l'intérieur du marché. Pour Abdelkader Bouzekri, boucher de profession, «l'opération de délocaliser les bouchers et légumiers vers des sites conformes aux règles du commerce, ne manquera indubitablement pas de mener d'autres professionnels à accepter le choix de se mettre au diapason des villes modernes.» Et d'ajouter en substance «le site est merveilleux, il offre toutes les commodités d'un espace de commerce, notamment l'emplacement de tous les locaux qui sont alignés le long de la route d'El-Baidha. Pour peu que les administrations en charge du dossier nous accordent des dérogations nous permettant de transformer à notre compte les petites portes en tôles par des rideaux métalliques conventionnels». Pour rappel, le marché de Volani a été, depuis son occupation, au centre des polémiques quant à son statut juridique et son emplacement au-dessous de la haute tension et de son aspect sécuritaire. A noter que tout l'espace de ce quartier est squatté par de commerçants ambulants, de vendeurs à la sauvette, de charretiers et de maquignons qui dominent la bourse des fruits et légumes.