L'objectif de l'Etat, en matière de création d'emplois, est d'atteindre ou de dépasser les 3 millions de postes d'ici 2014. Et, dans le cadre du nouveau plan quinquennal, pas moins de 350 milliards de DA ont été débloqués pour aider à la réalisation de programmes. Au cœur de ce défi, la création de micro-entreprises, dans le cadre des dispositifs ANSEJ et CNAC, ensuite le DAIP, ce nouveau dispositif d'insertion qui vise les primo demandeurs d'emplois. C'est ce qu'a indiqué, hier, Saïd Annan, le directeur de l'Emploi au niveau du ministère du Travail, à la radio. "Nous allons financer, chaque année, 30.000 nouvelles entreprises qui seront créées dans le cadre de l'ANSEJ et 10.000 dans le cadre du dispositif CNAC, ce qui nous fera 40.000 projets devant générer 100.000 emplois directs" dira-t-il. Autant de chances pour les jeunes demandeurs de financements pour la création de leur entreprise, d'autant plus que le taux de mortalité de ces micro-entreprises est l'un des plus bas dans la région. "Nous avons seulement 20% des PMI qui éprouvent ces difficultés. Ce qui est important de savoir, c'est que plus de 4.000 micro-entreprises deviennent des PME" a-t-il ajouté, en précisant avec force conviction que "l'Algérie va porter le taux de chômage à moins de 10%". Le fort taux d'investissement attendu va permettre à l'Algérie de créer, à travers le dispositif public, plus de 1,5 million d'emplois durant ce quinquennat et plus de 1,5 million par le dispositif CNAC et DAIP. "Nous allons largement dépasser les 3 millions prévus dans ce plan" rassure le même interlocuteur. En ce qui concerne les qualifications, "l'Algérie n'a pas de problème dans ce sens et, dans une très large mesure, nous avons le potentiel de qualification qui répond aux besoins des entreprises mais, compte tenu de l'ampleur de la demande sur certains métiers du bâtiment, par exemple, il pourrait y avoir un déficit" ajoutera M. Annan. Dans ce sens, l'Etat permet le recrutement d'une main-d'oeuvre étrangère qui devient de plus en plus importante. L'Etat compte, en tous les cas, renforcer les qualifications des jeunes primo demandeurs à travers une requalification, une fois le jeune inscrit sur les listes de l'ANEM. "Notre préoccupation majeure est de permettre aux jeunes d'améliorer leur employabilité par l'amélioration de leur qualification. En 2009, «l'ANEM a effectué plus de 160.000 placements et compte en placer plus de 200.000, à l'avenir".