La circulaire d'annulation des inscriptions au préscolaire, semble répondre au souci de mettre fin à des pratiques peu dignes du secteur de l'éducation, mais devenues assez courantes, des pratiques entachées d'irrégularités que tient à bannir le premier responsable de l'éducation de la wilaya, M. Guellil. De nombreux chefs d'établissements, notamment ceux du primaire, n'ont pas tardé à s'interroger sur les motifs de la circulaire dont ils ont été destinataires la semaine écoulée, de la part des services de la direction de l'éducation d'Oran. Une circulaire qui instruit les directeurs d'écoles primaires, d'annuler purement et simplement toutes les inscriptions en classe de préscolaire pour la prochaine rentrée scolaire 2010-2011 et dont les dossiers ont déjà été retenus par les chefs d'établissements du cycle primaire. «L'accès à la scolarité se fait d'une manière démocratique et gratuite, je dis bien et j'insiste sur la gratuité», fera savoir avec insistance le directeur de l'éducation de la wilaya qui précisera aussi qu'«une nouvelle circulaire va être adressée dans les jours à venir aux chefs d'établissements du primaire pour la reprise des inscriptions pour la classe du préscolaire au profit des nouveaux élèves, mais avec de nouvelles mesures auxquelles les directeurs des écoles primaires doivent impérativement se soumettre.» Ainsi, un parent qui désire inscrire son enfant n'a pas à prier le directeur d'école ou faire intervenir une relation pour déposer le dossier d'inscription de son enfant dans l'école relevant de sa circonscription, le chef d'établissement est tenu d'accepter le dossier sans aucune contrepartie, de quelque ordre que ce soit. Il faut dire qu'au fil des années, des rumeurs très persistantes, faisaient état de dépassements et même d'une certaine forme de corruption et de complaisance dans certains établissements scolaires. Ceux du cycle moyen n'étant pas épargnés par ces pratiques admises mais des plus douteuses et à ce propos, une enseignante dans un CEM dira sous couvert d'anonymat: «J'ai eu, ainsi que d'autres collègues, des élèves qui n'avaient pas la moyenne requise pour le passage et à ma grande surprise, j'ai retrouvé ces mêmes élèves, admis en classe supérieure et dans des établissements, pas très loin du nôtre, et ce cas est loin d'être isolé.» Toujours selon des fonctionnaires du secteur de l'éducation, certains établissements scolaires à Oran dont des CEM et des lycées, sont connus pour recevoir de nombreux élèves qui devaient refaire leur année dans leurs établissements mais qui se retrouvent miraculeusement repêchés dans d'autres établissements. Le mouvement attendu des chefs d'établissements en prévision de la prochaine rentrée scolaire, devra apporter les réponses aux préoccupations de nombreux parents qui n'ont pas cessé de dénoncer certaines pratiques mais n'ont, jusqu'à l'heure actuelle, obtenu aucune oreille attentive.